Dans la lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a averti que sans une application rigoureuse des protocoles sanitaires, jusqu'à 10% du cheptel bovin français pourrait être affecté. Cette maladie, jugée "très grave", se propage rapidement et pourrait mettre en péril la vie de plus d'un million et demi de bovins en France.
Lors d'un point presse à Besançon, Genevard a mis en avant les mesures mises en place, notamment l'abattage de troupeaux infectés, comme étant efficaces, particulièrement observé dans les départements de Savoie. "Nous avons réussi à éradiquer la maladie en quatre mois dans ces régions", a-t-elle déclaré, soulignant la nécessité de maintenir ces protocoles pour protéger l'élevage national. Comme l'indique un rapport de France Info, cette maladie a déjà conduit à l'euthanasie de 2.700 animaux en France depuis quelques mois, avec des foyers déclarés dans les Pyrénées et le Doubs.
"C’est une question de santé publique et de protection de notre agriculture", a ajouté un vétérinaire spécialisé dans la santé animale, qui a souhaité rester anonyme. "Les efforts pour contrôler cette épidémie sont cruciaux, même si cela implique des décisions difficiles pour les éleveurs."
Cependant, la récente mise à mort de 83 vaches dans le Doubs a provoqué des turbulences et des manifestations d'agriculteurs et de militants. Ce cas particulier a été marqué par des tensions entre forces de l'ordre et manifestants, un événement qui a souligné la fracture entre les décisions gouvernementales et la réalité vécue par les éleveurs.
Alors qu'Annie Genevard a prévu de rencontrer les éleveurs touchés par ces mesures sévères, elle a insisté sur la nécessité de continuer à défendre ces protocoles, tout en exprimant empathie pour les éleveurs affectés par les pertes. Comme elle l’a mentionné, "Après le désespoir de l’abattage, il y a toujours l’espoir de reconstruire. C’est cet espoir que nous devons saisir pour l'avenir de l'élevage en France".







