« Puisque le tribunal a décidé de m’envoyer en prison, j’irai », a déclaré Gaël Perdriau suite à sa condamnation pour chantage à la sextape, une affaire qui secoue le paysage politique local. L'ancien maire, reconnu coupable d'avoir extorqué un rival avec une vidéo compromettante, souhaite désormais faire appel pour "prouver" son innocence.
Dans une récente interview accordée à RTL, Perdriau a exprimé sa détermination à combattre cette décision judiciaire. Malgré sa condamnation à quatre ans de prison ferme et une inéligibilité immédiate, il reste convaincu de son innocence et déclare : "Je suis mentalement prêt à affronter cette épreuve, car ma priorité est de laver mon honneur et celui de ma famille".
L’affaire remonte à 2015, lorsqu'il a été accusé d’avoir piégé son ancien adjoint Gilles Artigues, filmé à son insu dans une situation délicate. Bien qu'il ait constamment nié toute implication dans cette machination, le tribunal correctionnel de Lyon a tranché, qualifiant Perdriau de "coupable". Sa condamnation entraîne également une peine d’inéligibilité de cinq ans, qui le force à quitter immédiatement la mairie de Saint-Étienne, une ville qu'il dirigeait auparavant avec fierté.
Un avenir politique possible ?
Malgré le poids de ces accusations et la tempête médiatique qui l'entoure, l’ancien élu n'écarte pas la possibilité d’un retour en politique. Dans son interview, il a assuré : "Quand mon innocence aura été prouvée, il sera temps d'envisager l'avenir autrement". Les analystes politiques, comme l'expert Jean-Marc Lévêque, estiment que cette volonté de revenir pourrait être une stratégie pour redorer son blason, mais soulignent également que l'opinion publique est souvent difficile à convaincre, surtout dans des affaires aussi médiatisées.
Avec l’appel en préparation, l’issue de ce feuilleton judiciaire pourrait prendre un tournant inattendu. Une chose est certaine : l’affaire Perdriau continue de captiver l’attention des Français, devenant ainsi un exemple emblématique des dérives de la politique contemporaine.







