Le Honduras traverse une crise politique d'une intensité alarmante. Dans une récente déclaration, Salvador Nasralla, le candidat du Parti libéral, a dénoncé ce qu'il qualifie de "vol" des élections présidentielles, attribuant la victoire à son adversaire, Nasry Asfura, qui bénéficie du soutien de l'ancien président américain Donald Trump. Ces accusations surviennent alors que les résultats des élections, tenues le 30 novembre, indiquent une compétition extrêmement serrée, avec Asfura à 40,57 % des voix, contre 39,10 % pour Nasralla.
Nasralla avance qu'une "manipulation du système informatique" aurait faussé les résultats, une allégation qui semble gagner du terrain parmi ses partisans. Jeudi dernier, les tensions ont atteint un nouveau seuil avec l'appel du parquet à Interpol pour l'arrestation de l'ex-président hondurien Juan Orlando Hernandez, récemment gracié par Washington. Les experts politiques s'inquiètent des répercussions que cette situation pourrait avoir sur la stabilité du pays et la démocratie dans la région.
Au fil des jours, des milliers de manifestants descendent dans les rues, exprimant leur colère et leur frustration face à ce qu'ils perçoivent comme un processus électoral corrompu. Les observateurs internationaux, bien que présents sur le terrain, sont désormais mis à l'épreuve quant à l'impartialité et la fiabilité du dépouillement électoral.
Des analystes politiques, comme Dr. Maria Gomez de l’Université nationale autonome du Honduras, soulignent que cette crise pourrait également affecter les relations entre le Honduras et ses partenaires internationaux, y compris les États-Unis, qui ont déjà exprimé des préoccupations sur la situation actuelle. "Si les allégations de fraude ne sont pas traitées sérieusement, cela pourrait mener le Honduras à une instabilité prolongée," a-t-elle déclaré lors d'une récente interview avec Radio France Internationale.
Cette situation soulève aussi des interrogations sur le rôle des grandes puissances dans les affaires internes des pays d'Amérique Centrale. Les Canadiens, observant la situation de près, appellent à une pression diplomatique accrue pour garantir des élections justes et transparentes.







