Dans le paysage numérique actuel, où la frontière entre la réalité et le virtuel se brouille, un détenu connu sous le nom de « Déjanté » suscite les débats. Malgré l'interdiction des téléphones en prison, il parvient à réaliser des « directs » sur TikTok, où il échange avec ses abonnés sur ses « contrats » criminels et ses expériences de vie derrière les barreaux.
Récemment, des vidéos de ce prisonnier se sont propagées sur plusieurs comptes TikTok, attirant plus de 33 000 abonnés sur un profil et près de 20 000 sur un autre. Anouar K., l'individu derrière le pseudonyme, est incarcéré à la prison de Châteaudun et aurait été impliqué dans des actes criminels tels que des vols avec violence et des violences conjugales. Dans ses diffusions, il est parfois présenté comme un « tueur à gages », bien que d'autres le représentent comme un délinquant ordinaire.
La controverse autour de ses contenus ne se limite pas à ses insinuations violentes. Le détenu est également accusé d'exhibitions sexuelles pendant ses directs, ce qui a alarmé de nombreux internautes et soulevé des questions sur l'impact de ce genre de diffusion, surtout auprès des jeunes utilisateurs. Selon des reportages de CNEWS, ces incidents reflètent un problème plus large concernant l'accès non réglementé aux réseaux sociaux par des détenus.
Les autorités peinent à contenir cette tendance. En effet, des opérations de fouille intensifiées, intitulées « Zéro portable », ont été mises en œuvre par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Depuis ces opérations, plus de 500 téléphones ont été saisis dans les prisons françaises. Pourtant, malgré ces efforts, Anouar K. a réussi à maintenir sa présence sur TikTok. Ce phénomène soulève des préoccupations sur la sécurité à l'intérieur des établissements pénitentiaires et l'impact psychologique de cette visibilité sur les détenus.
Les experts en criminologie soulignent que des cas comme celui du Déjanté peuvent inciter d'autres prisonniers à tenter de tirer profit de leur notoriété en ligne. Cela pose des questions délicates sur la gestion de la réinsertion des détenus et l'éthique des réseaux sociaux. Pour certains sociologues, cette situation représente une opportunité pour aborder le débat sur la criminalité et l'influence des médias contemporains sur la société.
Alors que la date de sa libération est fixée à fin octobre 2029, l'avenir d'Anouar K. sur les réseaux sociaux et ses répercussions sur la société continuent de faire l'objet de spéculation. Reste à savoir si cette dynamique médiatique incitera les autorités à revoir leurs politiques à l'égard des détenus dans l'ère numérique.







