La gauche herblinoise : un appel à la démission sans succès face au RN

Une session houleuse au conseil municipal de Saint-Herblain sous l'emprise du Rassemblement national.
La gauche herblinoise : un appel à la démission sans succès face au RN
Jocelyn Gillet n’a pas cédé aux demandes : il n’a pas démissionné, malgré son passage de la liste du maire socialiste au Rassemblement national. | OUEST-FRANCE

Le conseil municipal de Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, a connu une séance riche en rebondissements le 8 décembre dernier. En plus de la destitution de deux adjoints, le maire socialiste Bertrand Affilé a dû faire face à l'arrivée de Jocelyn Gillet, un ancien membre de son équipe désormais affilié au Rassemblement national (RN). Cette transition politique a surpris nombre d'observateurs.

Les démissions de Dominique Talledec, ex-PS et troisièmement adjoint aux solidarités, ainsi que de Frédérique Simon, adjointe à la culture sans étiquette, n'ont pas suscité l'émoi attendu. Leurs remplacements n'ont pas véritablement animé le débat, alors que de nouvelles nominations ont vu Farida Rebouh, adjointe aux relations internationales, récupérer le portefeuille des solidarités, tandis que Léa Marié a été désignée nouvelle adjointe à la culture.

La présence de Jocelyn Gillet, ancien colistier du maire, a indéniablement mis en lumière des divergences au sein du conseil. Alors que des membres de la gauche interpellent, « assumez ce changement en rendant votre mandat », Gillet se retrouve isolé. Des voix s'élèvent pour dénoncer son parcours, marquant une volonté de la gauche de reprendre la main sur une municipalité perçue comme gangrenée par les idées du RN.

« C'est une période charnière pour Saint-Herblain, et le paysage politique s'aplatit face à la montée du RN », souligne un expert en politique locale. La vieille garde socialiste tente de se réinventer, alors que les enjeux politiques se font de plus en plus polarisés. Les chercheurs estiment que cette situation pourrait influencer les futures élections, recensant une alarmante montée du sentiment nationaliste dans les régions urbaines de France.

Pour l’heure, certainement en prévision des échéances à venir, le conseil municipal demeure un terrain de confrontation entre idées progressistes et discours nationalistes. Selon des analystes politiques, ces événements à Saint-Herblain illustrent une tendance générale sur le plan national où les formations politiques doivent s'adapter à un électorat en mutation.

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