Tous les chocolats de Noël ne se valent pas sur le plan nutritionnel. Un médecin déchire le voile sur leur composition et livre ses recommandations pour faire les bons choix.
À l’approche de Noël, les chocolats se révèlent être un cadeau prisé, suscitant le plaisir des gourmands. Pourtant, il est crucial de noter que toutes les douceurs chocolatées ne se valent pas en matière de nutrition. Dans son ouvrage récemment publié « Guide d’achat pour bien manger : et bien choisir ! », le médecin nutritionniste Jean-Michel Cohen, réputé pour ses conseils éclairés, a analysé plusieurs variétés populaires de chocolats disponibles dans le commerce, faisant la lumière sur ceux à privilégier et ceux à éviter.
« Le chocolat est essentiellement un mélange de pâte de cacao, de beurre de cacao et de sucre. Cependant, sur le marché, nombreux sont les produits qui ressemblent plus à des friandises gorgées de sucre et de matières grasses qu’à de véritables chocolats, » explique-t-il.
Les critères pour choisir des chocolats de Noël de qualité
D’un point de vue nutritionnel, le chocolat noir est le champion incontesté, riche en polyphénols bénéfiques. Sa richesse en minéraux tels que le phosphore et le magnésium en fait un choix judicieux pour qui veut allier plaisir et bienfaits. À l’opposé, le chocolat blanc, qui ne contient pas de pâte de cacao, ne présente aucun des avantages nutritionnels associés, souligne le Dr Cohen.
Pour choisir un chocolat noir de qualité, il est essentiel que la pâte de cacao figure en tête de liste des ingrédients. L’idéal consiste en des chocolats avec un pourcentage de cacao compris entre 80 % et 99 %, sans additifs indésirables.
Quant au chocolat au lait, il est préférable que la pâte de cacao soit listée parmi les premiers ingrédients. Rechercher la mention « pur beurre de cacao » et s’assurer de l’utilisation de « vrai sucre », comme le saccharose, est également conseillé.
Les chocolats à fuir
Jean-Michel Cohen met en lumière quelques options qui laissent à désirer. Parmi elles, les « Lindor Lait » de Lindt, où le sucre et les graisses végétales dominent largement, le font figurer parmi les pires choix. Son verdict est sans appel : « c’est l’un des pires à offrir ».
Les célèbres « After Eight » de Nestlé ne s’en sortent guère mieux, avec leur élevage de sucre et de sirop de glucose. De plus, on trouve dans la liste des mauvais élèves l’assortiment de bonbons chocolat de Quality Street, ainsi que les « Rochers » de Suchard, qui contiennent bien plus de matières grasses végétales que de chocolat authentique. Même les « Ferrero Rocher », qui séduisent tant, ne contiennent qu’un tiers de chocolat pour un apport calorique très élevé.
Les options à privilégier
Inversement, le Dr Cohen recommande certaines variétés, comme les bonbons fourrés au chocolat au lait alpin de Milka. Bien que n’étant pas 100 % cacao, ils évitent les graisses de palme. Un œuf de ce type ne contient pas plus de 35 calories.
D’autres bonnes options incluent le chocolat au lait Nuxor de Lindt, qui se compose entièrement de beurre de cacao et regorge de noisettes, ainsi que les Ovetti Nocciolato de Novi et les mignonnettes noires à 70 % de Nestlé, parfaites pour les petites faims.
Jean-Michel Cohen souligne également que des différences notables existent entre les chocolats des grandes surfaces et ceux confectionnés par des chocolatiers. Les produits artisanaux tendent à contenir une plus grande proportion de cacao et moins d’ingrédients ultra-transformés.
Finalement, même à Noël, le chocolat peut être intégré dans un régime équilibré, à condition de respecter certaines limites. Le médecin recommande de ne pas dépasser 30 g par jour, allant jusqu'à 40 g pour les plus grands amateurs qui ne souffrent pas de problèmes de poids. « Au-delà, ce n’est plus raisonnable », conclut-il, insistant sur le fait qu’un chocolat, même de qualité, reste riche en acides gras saturés. Ainsi, remplacez les choix douteux par des alternatives plus saines peut faire toute la différence cette saison festive.







