Dans une opération remarquée à Valence, cinq hommes ont été arrêtés et mis en examen pour proxénétisme, selon des sources policières. Ce réseau manipulait des adolescentes âgées de 12 à 17 ans, qui étaient contraintes à la prostitution dans des hôtels et des logements de type Airbnb à travers plusieurs villes, dont Avignon, Marseille, Saint-Étienne et Perpignan.
La cheffe de la police judiciaire de Drôme-Ardèche, Elora Despringre, a rapporté que six jeunes filles, souvent en rupture familiale et scolaire, ont été identifiées. Ces adolescentes, qualifiées de "vulnérables" par des experts locaux, avaient des parcours de vie difficiles qui les ont menées à cette exploitation. Quatre d'entre elles ont été entendues en garde à vue, tandis que les autres ont bénéficié d'auditions dans un cadre plus libéral. Toutes ont depuis été placées sous la protection de foyers adaptés.
Les proxénètes, âgés de 19 à 27 ans, incluent quatre individus originaires de Valence et un de Saint-Étienne. L'enquête a été lancée durant l'été, après qu'une mère a alerté les forces de l'ordre sur le cas de sa fille. Parallèlement, les gendarmes de Crest enquêtaient sur une jeune fille fugueuse de 12 ans et ont découvert qu'elle était engagée dans des activités de prostitution.
Une dizaine de clients ont également été identifiés et seront convoqués devant la justice. Au-delà de ce cas spécifique, ce démantèlement soulève la question de la lutte contre le proxénétisme, qui reste un sujet de préoccupation majeur en France. Les autorités continuent d'appeler à la vigilance sur les réseaux sociaux et les plateformes de location temporaires, qui peuvent malheureusement servir d'outils pour l'exploitation.
Cette affaire illustre une réalité tragique que plusieurs experts souhaitent rendre visible. Comme l’indique un représentant d'une ONG spécialisée dans la protection des enfants, "il est crucial d'améliorer la sensibilisation autour des jeunes en difficulté afin de prévenir de telles situations d'exploitation". Les actions des autorités sont donc essentielles, mais elles doivent être soutenues par des politiques sociales robustes visant à protéger ces jeunes vulnérables.







