L'église Sainte Marie-Madeleine, dans le quartier des Chartreux à Marseille, a été la cible de dégradations dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre. Des inscriptions choquantes, comme "la seule église qui illumine est celle qui brûle", ont suscité l'indignation au sein de la communauté locale et au-delà.
Le diocèse de Marseille, qui a fortement condamné ces actes, a exprimé sa tristesse par le biais d'un communiqué. "S’en prendre à une église, c’est toucher en plein cœur la communauté catholique, mais également tous les habitants du quartier, qu’ils soient chrétiens ou non", a déclaré une porte-parole du diocèse.
Le maire des 4ᵉ et 5ᵉ arrondissements, Didier Jau, a réagi rapidement. "Marseille reste fidèle à ses valeurs de tolérance et d’unité, et agira toujours contre toute forme de haine", a-t-il affirmé. Une plainte a été déposée par la ville ainsi que par le prêtre responsable, Martin Tran, qualifiant ces actes de "grande bêtise humaine".
Les tags ont été effacés dès le 3 décembre, mais des traces demeurent visibles, illustrant l’impact durable de ce type de dégradations. Un résident du quartier a également exprimé son malaise, notant que ces gestes arrivent à l’approche des fêtes de Noël, un moment habituellement dédié à la paix et à la communion.
Des responsables politiques, tels que Martine Vassal et Stéphane Ravier, ont dénoncé ce qu'ils qualifient de "christianophobie". Selon eux, des actes de ce genre ne devraient pas avoir leur place dans une société qui se veut respectueuse des différentes croyances.
Pour renforcer la solidarité locale, une messe a été prévue dans l'église Sainte Marie-Madeleine, offrant un espace de recueillement et de rassemblement pour tous ceux affectés par ces actes.
Les incidents comme celui-ci soulignent un besoin urgent de dialogue entre les différentes communautés de Marseille, afin de prévenir la haine et de promouvoir la coexistence pacifique, comme l’a recommandé l’Observatoire de la Laïcité.







