La famille d'Alejandro Carranza a déposé une plainte à la Commission interaméricaine des droits de l'homme, basée à Washington, réclamant des comptes à l'administration américaine, notamment au ministre de la Défense Pete Hegseth, qu'ils accusent d'avoir coordonné les frappes.
Le 15 septembre dernier, Alejandro Carranza, parti en haute mer pour pêcher depuis Santa Marta, a été retrouvé mort quelques jours après une frappe des forces armées américaines contre des supposés trafiquants de drogue. Selon des proches, l'exécution qu'ils dénoncent constitue « un crime de guerre », indiquent les témoignages recueillis par l'AFP.
La plainte stipule : « Nous savons que Pete Hegseth est responsable d'avoir ordonné le bombardement de bateaux, dont celui d'Alejandro. » L'affaire devient de plus en plus sensible aux États-Unis. Elle a incité à la démission de l'Amiral Alvin Hosley, commandant des forces américaines pour l'Amérique du Sud et centrale. En réponse à cette tragédie, des enquêtes ont été mises en place par la Chambre des représentants et le Sénat pour examiner l'attaque qui a causé plusieurs décès, dont celui d'Alejandro Carranza.
Tim Kaine, sénateur démocrate de Virginie, a qualifié cette attaque de « crime de guerre » sur les réseaux sociaux, soulevant ainsi la question des règles d'engagement des forces américaines à l'étranger. Des experts en droit international interpellent également sur les obligations des États-Unis, accentuant le besoin d'une transparence totale dans de telles opérations.
À l'échelle internationale, cette affaire met en lumière les défis éthiques et juridiques liés à l'utilisation de la force militaire pour la lutte contre le narcotrafic. Les familles des victimes demandent justice et une réflexion sur les conséquences de ces actions militaires souvent perçues comme imperméables à la reddition de comptes.







