À l'approche des fêtes de fin d'année, une recrudescence des vols dans les parcs à huîtres du bassin d'Arcachon inquiète les ostréiculteurs. Ces derniers, qui comptent sur cette période pour réaliser une part significative de leur chiffre d'affaires, voient leurs efforts mis en péril par des actes de malveillance. C'est pourquoi les gendarmes intensifient leur présence sur le terrain, mobilisés jour et nuit pour garantir la sécurité des exploitations.
Sur les plages du Cap Ferret, une brigade de gendarmes a été spécifiquement déployée pour empêcher ces vols très fréquents en cette saison. "Nous patrouillons sur plusieurs centaines de mètres et nous nous efforçons de rassurer les ostréiculteurs," explique un membre de la gendarmerie à un professionnel du secteur. Émeric Claude, un ostréiculteur local, fait part de ses craintes : "Nous avons des confrères qui ont subi des pertes importantes. À l'approche des fêtes, ces vols peuvent nous coûter cher."
En effet, de nombreux producteurs réalisent jusqu'à 50 % de leur chiffre d'affaires durant cette période cruciale. Pour se prémunir contre le vol, certains d'entre eux ont investi dans des systèmes de vidéosurveillance. Une ostréicultrice témoigne : "Avoir ce contrôle est désormais indispensable. Si nous sommes cambriolés pendant les fêtes, cela peut être catastrophique pour notre entreprise."
Les efforts de surveillance se font avec des équipements modernes. La brigade nautique dispose, par exemple, de jumelles thermiques et d'un phare de recherche pour identifier des activités suspectes. "Ces outils nous permettent de repérer des individus potentielles sur les parcs à huîtres," précise Frédéric Miel, adjoint de la brigade. De plus, un drone est utilisé pour surveiller des zones difficilement accessibles. "Nous avons déjà détecté des personnes sur des plates ostréicoles avec des poches d'huîtres. Il semble que certains agissent comme des professionnels," ajoute Jérôme Goussard, commandant de la brigade.
Pour faire face à ce phénomène, la brigade nautique est sur le terrain de façon renforcée d'octobre à janvier, une période où les risques de vol sont accrus. En France, plusieurs médias ont rapporté cette problématique de l'insécurité dans le monde de l'ostréiculture. Les professionnels du secteur, tout en appréciant le soutien des autorités, expriment un besoin croissant de sécurité dans un marché de plus en plus concurrentiel.







