Dans un verdict récent, Fabrice Denizet, connu sous le sobriquet de "Madoff du Var", a été condamné à deux ans et demi de prison, dont dix-huit mois fermes, pour avoir orchestré une escroquerie de 33 millions d'euros. Le jugement a été prononcé à Marseille, où l'ancien courtier, âgé de 59 ans, a plaidé coupable dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.
Denizet, qui a purgé une année de détention provisoire, effectuera le reste de sa peine sous bracelet électronique. Le tribunal a également retenu contre lui plusieurs délits, notamment l'escroquerie, le blanchiment d'argent, et l'abus de biens sociaux, conduisant à une amende de 150.000 euros, ainsi qu'à une interdiction permanente d'exercer dans le secteur du courtage financier.
Les sommes investies par ses victimes — au nombre d’environ 800 — étaient utilisées pour rembourser d’autres investisseurs, dans un schéma classique de Ponzi. À son pic, Denizet avait sous sa gestion près de 1.200 mandats représentant environ 600 clients, entretenant une illusion de rentabilité à travers des taux d'intérêt mirifiques, pouvant atteindre 30 %. Son explication a été qualifiée de "système pyramidal" par de nombreux experts en finance, comme rapporté par BFM TV.
Les faux documents utilisés par Denizet ont fait croire à un partenariat avec la Société Générale, trompant les investisseurs quant à la sécurité de leurs placements. En réponse à ces événements, la banque a mis en place des protocoles d'indemnisation, estimant le préjudice entre 22 et 29 millions d'euros. Environ 820 personnes ont également porté plainte en tant que parties civiles.
Lors de son audience, Denizet a reconnu avoir dupé ses associés et a présenté ses excuses aux victimes, un geste qui a suscité des réactions partagées parmi les personnes présentes. "Il était un véritable gourou pour ses clients", a déclaré un ancien employé, révélant l'impact psychologique de cette escroquerie.
La procédure judiciaire n’est pas close, avec des audiences supplémentaires fixées pour les questions civiles, confirmant que cette affaire continue de peser sur l'ensemble du secteur financier en France.







