Lors de son intervention sur BFMTV, le ministre de l’Économie a souligné l'importance d'un compromis parlementaire tout en rejetant l'idée d'utiliser l'article 49 alinéa 3 pour faire passer le budget.
Roland Lescure a déclaré, le 23 décembre, que la priorité réside dans l'accord sur un texte budgétaire. Si ce dernier reconnaît que le chemin vers un consensus est semé d'embûches, il insiste sur le fait que cela doit rester l'objectif du gouvernement. Face à l'opposition grandissante de la droite sénatoriale, il se montre résolu à respecter la promesse faite par le Premier ministre de ne pas recourir au 49.3.
"Employer le 49.3 alors que les positions sont divisées serait risqué, car cela pourrait mener à une crise gouvernementale", a-t-il déclaré. À cet égard, il affirme avoir consulté tous les groupes à l’Assemblée nationale et au Sénat, notant qu’aucun d'eux n'a demandé à activer cette procédure.
Le débat autour de l'usage du 49.3
Lescure s’étonne que cet instrument, généralement critiqué, soit utilisé par de nombreux acteurs comme une solution de facilité. Le ministre reste convaincu qu'il est envisageable de voter le budget 2026 sans intervention du gouvernement, mais reconnaît que cela nécessitera des compromis.
Cette situation découle de l'échec de la commission mixte paritaire, qui n’a pas permis de trouver un terrain d'entente entre les députés et les sénateurs concernant le budget. En conséquence, le gouvernement a présenté au Parlement une "loi spéciale" destinée à prolonger le budget de 2025 jusqu'à la reprise des débats pour 2026, dans un contexte de tensions croissantes.
Les analystes estiment qu'une issue positive est possible si toutes les parties acceptent de travailler ensemble. Comme le souligne un rapport de "Le Monde", la nécessité d'un budget s'accompagne de pressions économiques de plus en plus fortes. La capacité du gouvernement à naviguer dans cette situation délicate pourrait renforcer sa légitimité à long terme.







