Depuis mars 2022, la recette des pains vendus en boulangerie a subi des changements notables. Si les consommateurs n’ont pas forcément réalisé la différence gustative, surtout en matière de salinité, cet ajustement est essentiel pour la santé publique.
Diminution du sel : un choix conscient
À l'occasion du Salon de l'Agriculture, la France s'est engagée à réduire sa consommation de sel de 30 % d'ici 2025, conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce facteur, bien qu'il rehausse le goût, est associé à divers risques, notamment les maladies cardiovasculaires. Le pain, aliment de base en France, se retrouve donc au cœur de cette initiative.
La filière boulangerie s'est engagée à abaisser la teneur en sel à 1,5 g par 100 g de pain. Ce défi a été pour l’instant bien relevé, avec un taux moyen déjà descendu à 1,34 g en 2022, alors qu'il était de 1,7 g en 2015. Les professionnels visent un seuil encore plus bas : 1,4 g pour les pains courants, 1,3 g pour ceux à base de céréales ou complets, et 1,2 g pour le pain de mie.
Les bienfaits de cette réduction
Selon l'OMS, diminuer sa consommation de sel à moins de 5 grammes par jour contribuerait à réduire la pression artérielle et les risques associés de maladies cardiovasculaires. Actuellement, la consommation moyenne en France oscille entre 9 et 12 grammes par jour, un chiffre alarmant. En agissant ainsi, il serait possible de prévenir jusqu'à 2,5 millions de décès chaque année au niveau mondial. Cette démarche vise non seulement à améliorer la santé publique, mais aussi à aider les consommateurs à prendre conscience de leur alimentation.







