Le festival connu sous le nom de « Lyon Antifa Fest » se tiendra finalement ce week-end à Villeurbanne, près de Lyon. Ce retour inattendu sur la scène culturelle fait suite à l'annulation par la justice de l'interdiction prononcée par la préfecture du Rhône, qui craignait des troubles à l'ordre public, notamment en raison des tensions croissantes entre la mouvance antifa et les groupes d'extrême droite. Les autorités avaient exprimé des inquiétudes quant à la possibilité que des concerts avec des artistes aux paroles critiques envers la police soient à l'origine de violences.
La décision de la préfète, Fabienne Buccio, a provoqué un vif débat parmi les élus, notamment ceux de La France Insoumise, comme Raphaël Arnault, qui soulignaient l'incohérence de la préfecture. « Comment peut-on interdire un événement antifasciste tout en laissant des groupes néo-nazis prospérer ? », a questionné Arnault sur les réseaux sociaux.
En réponse, la préfecture a défendu sa position, rappelant son engagement envers la sécurité publique et son action contre les mouvements violents. « Nous restons vigilants quant aux propos qui seront tenus pendant le festival » a-t-elle souligné.
Ce festival, qui promet de rassembler des milliers de participants, souligne l'importance de la culture antifasciste à Lyon. De nombreux groupes et personnalités, dont des experts en sociologie politique, ont exprimé leur soutien pour l'événement, considérant qu'il représente une vitalité démocratique face à la montée des incitations à la haine.
Alors que l'événement approche, il sera intéressant de voir comment les forces de l'ordre géreront les éventuelles tensions qui pourraient surgir. D'autres festivals similaires à travers la France attirent également l'attention, notamment en raison de l'actualité politique et sociale tendue.







