La métropole rennaise a été le théâtre d'une affaire troublante qui a révélé la guerre territoriale entre narcotrafiquants. Saraba Diane, condamné vendredi à 25 ans de réclusion criminelle, a été reconnu coupable du meurtre de Khamzat Labazanov, un jeune Tchétchène, abattu d'une balle en pleine tête en 2021. Ce drame a également laissé son frère, Souleyman, blessé. La rivalité entre groupes de trafic de drogue à Rennes a mis en lumière une problématique alarmante sur l'usage de la violence dans ce milieu.
Durant le procès, qui a débuté lundi dernier, Diane a tenté de se disculper en se décrivant comme un « petit trafiquant » qui n'avait pas l'intention de faire usage de son arme. Malgré ses déclarations, l'accusation a demandé une peine de 27 ans de prison, arguant que les circonstances étaient graves. Le tribunal a finalement statué à 25 ans, marquant ainsi un tournant dans ce type d'affaires. L'avocat des parties civiles a rappelé qu'aucune des victimes n'avait de liens avérés avec le narcotrafic, soulignant l'absurdité de la situation.
Son coaccusé, Lansana Diakhaby, également âgé de 26 ans, a été déclaré coupable de complicité et a écopé de dix ans de prison. Bien qu'ayant des antécédents judiciaires relatifs au trafic de stupéfiants, sa défense a insisté sur le manque de preuves quant à sa connaissance d'une arme lors de l'incident. « Où est la preuve que Diakhaby savait ce qui allait se passer ? » a plaidé Me William Pineau, en appelant à la révision des éléments de l'accusation.
Ce drame ne se limite pas à un simple incident isolé mais est symptomatique des tensions croissantes autour des points de deal à Rennes, une problématique qui nécessite une réponse adéquate des autorités. Selon un rapport récent de France 3, les groupes criminels se battent pour le contrôle des zones de vente de drogue, engendrant un climat de peur et d'insécurité parmi les habitants. Un troisième accusé, Banffa Dramé, reste en fuite après avoir retiré son bracelet électronique, ajoutant au mystère et à la gravité de cette affaire.
Les conséquences de ce meurtre et des violences associées sont encore ressenties aujourd'hui dans la ville, où la vigilance et la prévention sont plus que jamais d'actualité. Les experts s'accordent à dire que des mesures proactives doivent être prises pour endiguer ce phénomène avant qu'il ne devienne un problème majeur.







