Dans la nuit de mardi à mercredi, un incident pour le moins inattendu a eu lieu à Nice, où un chauffeur de bus du Réseau Ligne d’Azur (RLA) a décidé de transmettre le volant à un ami, tout en étant en plein service. Ce faux conducteur, qui ne possède pas les qualifications nécessaires, a provoqué un accident en percutant une voiture stationnée près d'une résidence, mais heureusement sans faire de blessés graves.
Il était minuit, et l'agent en question, travaillant sur la ligne 10 reliant l'Hôpital l'Archet à diverses routes sinueuses des collines ouest de la ville, s'est senti « fatigué ». Dans un moment d'égarement, il a remis les clés à une personne non habilitée, créant ainsi une situation potentiellement catastrophique.
Des conséquences immédiates
Suite à cet incident, la Régie Lignes d'Azur a pris des mesures rapides. Selon Gaël Nofri, adjoint au maire de Nice en charge de la circulation, le conducteur a été mis à pied immédiatement à titre conservatoire, et sa révocation a été demandée sans délai. La ville a également déposé plainte contre les deux individus impliqués.
Le problème a suscité une forte réaction politique, alors que plusieurs élus s'interrogent sur la gestion de la sécurité au sein de la RLA. Julien Picot, secrétaire départemental du PCF, a déclaré que cette situation « n'est pas le fruit du hasard », en soulignant des manquements graves dans la formation et la sécurité des conducteurs.
Appel à l’audit et réformes nécessaires
Juliette Chesnel-Leroux, membre d'une union de gauche, a exprimé sa préoccupation croissante, évoquant des incidents récurrents, des agressions envers les conducteurs et un mal-être général parmi les employés. Elle demande la réalisation d’un audit complet des conditions de sécurité et des programmes de formation pour prévenir de futurs incidents.
Répondant à ces critiques, Guillaume Dicharia, secrétaire général CGT des transports urbains à la RLA, a indiqué qu'il n'y avait pas d'alerte préalable concernant ce chauffeur. « En trente ans d’expérience, c’est la première fois que je fais face à une telle situation », a-t-il ajouté. Cet incident soulève des questions sur la sécurité des opérations dans le secteur public et la gestion des ressources humaines au sein de la RLA.
Alors que l’affaire continue de faire couler beaucoup d’encre, les responsables politiques et les autorités locales sont appelés à agir rapidement pour restaurer la confiance du public dans les services de transport urbain à Nice.







