Au cœur de l'angoisse, des témoins reviennent sur l'accident du Burdigala II, un bateau de croisière qui avait percuté une pile du pont Chaban-Delmas en août 2019. Le procès du capitaine a débuté le 11 décembre, ravivant la douleur des passagers. Bernard Sarlandie, qui avait organisé cette croisière pour célébrer son 70e anniversaire et celui de son fils, relate des moments déchirants. "La croisière s'est vite transformée en un cauchemar", confie-t-il, la voix émue.
Marie-Rose, son épouse, victime d'une double fracture du bassin, n'a pas pu se relever après le choc initial. "Nous avons tous imaginé le pire", déclare Bernard, soulignant l'angoisse qui a marqué cette journée. Il se souvient que la sécurité semblait négligée, notamment lorsque le traiteur a suggéré que les passagers s'installent sur le pont supérieur, une proposition qu'il a refusée dans un souci pour les plus jeunes.
Les conséquences de l'accident ont eu un impact durable, car sept passagers ont disparu depuis. "Il y a eu des éclats de verre partout", se rappelle Marie-Christine, une autre passagère blessée. "Mon mari a essayé de me protéger avec un orgue de Barbarie, mais cela a finalement causé ma fracture de vertèbre. Je ne peux plus monter sur un bateau depuis ce jour-là."">
Marie-Claude, également présente ce jour-là, évoque son inquiétude face à la vitesse du bateau. "Dès le début, j'ai compris que la situation était sérieuse. Au premier choc, nous nous sommes tous allongés. Les moteurs continuaient de tourner même après l'impact avec le quai, et je craignais un incendie", raconte-t-elle. Les secours ont dû évacuer certains blessés par voie aérienne, ce qui témoigne de l'ampleur de la catastrophe.
La longue procédure judiciaire, s'élevant à six ans, a laissé des blessures ouvertes et des questions sans réponse. Les avocats des victimes espèrent que ce procès apportera enfin des éclaircissements et une reconnaissance des responsabilités. "Il est crucial que le capitaine admette ses erreurs", affirme Marie-Christine, souhaitant que cet événement tragique serve de leçon pour la sécurité maritime à l'avenir.
Comme l'a souligné un expert maritime sur France Info, la sécurité en mer doit être une priorité et tous les incidents doivent être pris au sérieux afin d'éviter de tels drames à l'avenir. Les survivants espèrent que le verdict résonnera comme un appel à l'action pour améliorer les normes de sécurité sur les bateaux de croisière.







