Attentat à Sydney : une tragédie aux racines d'une idéologie extrémiste

Un drame sous le signe de la haine : analyse des motivations derrière l'attentat de Sydney.
Attentat à Sydney : une tragédie aux racines d'une idéologie extrémiste
©DAVID GRAY, AFP - Des fleurs, bougies et drapeaux sont déposés en hommage aux victimes de l'attentat de Sydney, près de la plage de Bondi Beach, en Australie, le 16 décembre 2025

Le Premier Ministre australien, Anthony Albanese, a déclaré que les assaillants responsables de l'attentat sur la plage de Bondi pourraient avoir agi sous l'influence de l'idéologie du groupe État islamique (EI). L'attaque meurtrière, survenue durant les célébrations juives de Hanouka, a causé la mort de 15 personnes et blessé 42 autres.

Les suspects, Sajid et Naveed Akram, père et fils, ont ouvert le feu à l'aveugle, tirant plus de 40 balles sur la foule rassemblée. L'attaque a rapidement été qualifiée d'antisémite, mais les motivations des assaillants n'avaient pas encore été complètement éclaircies jusqu'à présent.

Dans une récente interview avec la chaîne de télévision ABC, Albanese a mentionné des signes de radicalisation chez les deux hommes, indiquant qu'ils pourraient avoir été influencés par l'idéologie extrémiste. M. Lanyon, responsable de la police de Nouvelle-Galles-du-Sud, a signalé la découverte d'un véhicule enregistré au nom du fils, contenant des drapeaux de l'EI et du matériel explosif.

La police enquête également sur un voyage récent effectué par le duo aux Philippines, une région où des groupes islamistes demeurent actifs malgré un historique de paix. Selon les autorités philippines, les Akram ont séjourné dans le pays en novembre dernier.

Il est intéressant de noter que Naveed Akram avait attiré l’attention des services de renseignements australiens en 2019, bien qu'il n’ait pas été jugé comme une menace à l'époque. Le jour même de l'attaque, il avait menti à sa mère en prétendant qu'il allait pêcher.

L’attaque violente a été perpétrée alors que les deux hommes s'étaient apparemment retranchés dans un appartement pour se préparer. Lorsque les forces de l'ordre sont enfin intervenues, Sajid Akram a été abattu, tandis que son fils se trouve actuellement dans un état critique, sous surveillance hospitalière.

Les réactions à cette tragédie ont été vives, tant au niveau national qu'international. Des dirigeants mondiaux, y compris le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ont condamné fermement l'attaque, soutenant que la montée de l’antisémitisme devait être freiné. Pour beaucoup, cet incident remet en question l’efficacité des autorités australiennes à protéger la communauté juive.

Les appels à renforcer la réglementation sur les armes à feu se font entendre, étant donné qu'une législation insuffisante a permis au père d'acquérir six armes. L'Australie n'avait pas connu une telle tuerie depuis le massacre de Port Arthur en 1996, qui avait conduit à des réformes drastiques sur la possession d'armes.

« Nous sommes un pays courageux », a déclaré M. Albanese, en rendant hommage à Ahmed al Ahmed, un héros local qui a réussi à désarmer un des assaillants durant l'attaque. Sa bravoure a suscité l'admiration et est un symbole de solidarité face à la violence.

Dans un contexte où l’antisémitisme et les idéologies extrémistes continuent de croître, cet attentat tragique servira sûrement de catalyseur pour le changement et la prévention future. Les experts en sécurité soulignent la nécessité d'une réponse proactive, non seulement pour protéger les communautés vulnérables, mais aussi pour combattre les narrations toxiques qui alimentent la haine et la violence.

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