Le directeur du cinéma d'art et d'essai de Clichy-la-Garenne a quitté son poste après une demande controversée du maire de la ville, Rémi Muzeau, d'inclure le film 'Sacré Cœur' dans la programmation. Ce film, qui retrace la vie de sainte Marguerite-Marie Alacoque, a suscité des débats en raison de son caractère jugé 'prosélyte' par l'opposition de gauche.
Le directeur a déclaré : « Lorsque l'essence de ce métier se perd, il est parfois nécessaire de dire stop », évoquant l'ingérence jugée inacceptable dans la gestion de la salle. Pour sa part, le maire soutient que sa volonté d'imposer le film répond à une demande populaire, affirmant : « Ce film a fait plus de 400 000 entrées, c'est tout ce qui m'importe ». Ce fiasco soulève la question de la séparation des pouvoirs entre élus et gestionnaires de lieux culturels.
Cette situation rappelle une polémique antérieure à Marseille, où le maire Benoît Payan avait annulé la projection du même film au nom de la laïcité, provoquant un tollé et une intervention judiciaire ordonnant sa reprogrammation. Le sénateur Stéphane Ravier avait même engagé une action en justice pour défendre la liberté d'expression artistique.
Alors que ce type de conflit n'est pas rare dans la sphère publique française, il met en lumière des tensions plus larges autour des valeurs laïques et religieuses dans la culture contemporaine. Les experts soulignent l'importance de préserver la liberté artistique en toutes circonstances, tout en tenant compte des besoins d'une population diverse.







