Le récent limogeage de Laurent Touvet, ex-préfet du Pas-de-Calais, soulève des interrogations sur la sécurité lors des visites présidentielles. En effet, la pluie a joué un rôle inattendu dans cette affaire.
Le 19 novembre, Emmanuel Macron était en déplacement à Arras pour rencontrer des lecteurs de la presse régionale dans le cadre de sa tournée. Cependant, ce déplacement a été perturbé par la présence de près de 200 agriculteurs, opposés au projet du Mercosur, qui avaient prévu un cortège de manifestation. Malgré l'itinéraire validé pour cette activité, l’organisation sur le terrain a échoué, conduisant Macron à parcourir environ 500 mètres à pied pour rejoindre son lieu de rendez-vous, une situation que le service de sécurité a jugée dangereuse.
Dans une déclaration à La Voix du Nord, Tocquet a exprimé son regret face à cet incident, affirmant que la visite ne s'était pas déroulée comme prévu. Moins de sept mois après sa nomination, ce préfet a donc été remercié, révélant ainsi les tensions au sein de l'administration locale. Le Conseil des ministres a officialisé ce changement le 26 novembre.
François-Xavier Lauch a été désigné pour remplacer Laurent Touvet. Considéré comme un proche d'Emmanuel Macron, Lauch a précédemment occupé des postes similaires dans d'autres départements. Sa nomination est perçue comme un signe de renforcement des liens entre l'Élysée et la préfecture.
Lors d’une analyse sur l’impact des troubles publics lors des visites officielles, plusieurs experts ont souligné les défis auxquels sont confrontés les préfets. Ils sont souvent pris entre les exigences de la sécurité présidentielle et les manifestations locales. Cette situation met en lumière non seulement la complexité des événements publics, mais aussi la responsabilité qui incombe aux autorités locales.
Alors que Laurent Touvet se tourne vers de nouveaux défis en tant que directeur général des étrangers de France, la question demeure : comment les préfets pourront-ils naviguer des situations aussi délicates à l’avenir ?







