En décembre 1989, la Roumanie a été le théâtre d'une révolution violente, se démarquant des autres pays du bloc communiste alors en pleine évolution. Tout débute à Timișoara le 16 décembre, où une manifestation de soutien envers un pasteur dissident se transforme rapidement en un soulèvement contre le régime de Nicolae Ceaușescu. Les forces de l'ordre répriment violemment les manifestants, provoquant l'indignation à Bucarest.
Le 21 décembre, un rassemblement organisé par Ceaușescu pour montrer sa force se termine par des huées en direct à la télévision, un coup dur pour sa légitimité. L'armée, au lieu de soutenir le régime, commence à fraterniser avec le peuple. Les combats de rue éclatent et font plus de 1 000 morts.
Les événements culminent avec l'arrestation et l'exécution sommaire de Ceaușescu et de son épouse le 25 décembre, mettant ainsi fin à plus de 42 années de régime communiste. À cette époque, de nombreuses voix, comme celle du journaliste Andrei Păunescu, décrivent cette période comme un tournant historique pour la Roumanie, alors qu'une transition vers la démocratie débutait, pleine de défis et d'incertitudes.
Cette révolution ne fut pas seulement un soulèvement contre un dictateur, mais aussi le désir profond d'un peuple de revendiquer ses droits et sa liberté. Selon La Croix, cette période est encore un sujet de débats passionnés parmi les experts et les historiens, qui s'interrogent sur l'héritage de Ceaușescu, tant en termes de souffrances endurées que de joyaux culturels oubliés.







