La Bourse de Paris a terminé sur une note légèrement baissière mardi, à l'exception des secteurs bancaires. Cette journée calme a été marquée par l'attente des investisseurs quant à des indicateurs économiques décisifs pour la politique monétaire américaine, ainsi que par des nouvelles concernant les négociations de paix en Ukraine.
Le CAC 40 a chuté de 0,28%, représentant une perte de 22,39 points, pour clôturer à 8.074,61 points. Lors de la séance précédente, l'indice phare avait déjà enregistré une baisse de 0,32%, terminant à 8.097,00 points.
Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France, souligne que « les indices européens, y compris le CAC 40, affichent une certaine timidité depuis le début de la semaine ». Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com, a également noté qu'« une atmosphère de calme règne sur les marchés », précisant que l'absence de nouvelles significatives contribue à cette sérénité.
Les investisseurs sont en attente du rapport mensuel sur les créations d'emplois aux États-Unis prévu mercredi, suivi vendredi par les chiffres sur l'inflation, selon l'indice PCE, pour le mois de septembre. Parallèlement, les nouvelles concernant des avancées possibles dans le conflit ukrainien sont également scrutées de près.
Le président russe Vladimir Poutine a rencontré mardi soir l'émissaire américain Steve Witkoff au Kremlin, dans le cadre d'un plan élaboré par Washington pour mettre un terme à la guerre, selon des sources de la télévision russe. Une délégation ukrainienne pourrait rencontrer Witkoff et Jared Kushner, le gendre de Joe Biden, mercredi en Europe, après leurs échanges à Moscou, d'après une source proche du gouvernement ukrainien. Le président Volodymyr Zelensky a, par ailleurs, exprimé son désir de voir la fin du conflit et non simplement une « pause » dans les hostilités.
Les valeurs bancaires affichent une tendance positive
Dans ce contexte incertain, les banques françaises se sont démarquées comme des gagnantes de la séance, avec des hausses notables : Société Générale a progressé de 2,24% à 61,06 euros, BNP Paribas a gagné 2,23% à 75,08 euros, et Crédit Agricole a cru de 1,57% à 16,84 euros.
Les investisseurs intègrent également les commentaires récents du gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Kazuo Ueda, qui renforcent les attentes d'une hausse imminente des taux lors de la réunion des 18-19 décembre. Ueda a déclaré que la BoJ a l'intention de « réduire l'écart de taux avec les autres banques centrales », ce qui pourrait entraîner une hausse des taux d'intérêt aux États-Unis et en Europe, impactant ainsi les marges des banques françaises. « Alors que les taux se redressent, cela crée des occasions favorables pour les établissements bancaires », a affirmé Baradez.







