Les députés se retrouvent ce weekend pour clore les discussions autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Un vote solennel est prévu mardi après-midi, mais la tension monte alors que les blocages persistent.
La partie recettes, adoptée vendredi, a été un véritable chemin de croix pour les parlementaires. « Il a fallu se battre pour parvenir à un consensus », a déclaré un député de la majorité. Dans la foulée, les discussions sur le volet des dépenses prennent le pas, avec des échanges animés attendus jusqu'à dimanche soir.
Après une journée d'interruption lundi, consacrée à un projet de loi sur le statut des élus locaux, les députés devront se préparer à un scrutin qui s'annonce serré, prévu pour le 9 décembre. Un vote en faveur du PLFSS renforcerait le Premier ministre, Sébastien Lecornu, ainsi que ses ministres des Comptes publics et de la Santé, Amélie de Montchalin et Stéphanie Rist.
« En cas de rejet, cela signifierait un échec flagrant pour le gouvernement et nous conduirait, quasi inévitablement, vers des recours constitutionnels et des tensions sociales », a prévenu un analyste politique lors d'une discussion sur France 2. Du côté du Sénat, la majorité annonce d’ores et déjà l'intention de proposer une motion de rejet dès réception du texte. À cet égard, Patrick Kanner, président du groupe socialiste, souligne : « Nous voulons faire entendre notre voix et marquer notre désaccord. »
Les conséquences d'un échec de vote pourraient également engendrer des turbulences au sein du gouvernement. Des parlementaires envisagent même la possibilité d'une démission du Premier ministre, renforçant l'idée d'une crise politique potentielle.
Alors que l'heure tourne, tant du côté des députés que des citoyens, l'espoir d'une issue favorable semble encore possible. Comme l'affirme Hervé Marseille, sénateur centriste, « Les Français souhaitent des solutions, ils n'en peuvent plus de l'immobilisme ». Reste à voir si cette volonté se traduira par un soutien au projet de loi en cours.







