Une vidéo simulant un coup d'État en France a récemment capté l'attention des réseaux sociaux, générant des millions de vues avant même son retrait. Ce contenu, présenté par une journaliste fictive du média "Live 24", clamait la chute d'Emmanuel Macron à la suite d'un coup d'État orchestré par un colonel. Cette séquence, entièrement produite par intelligence artificielle, a fait le tour du web, amassant plus de 14 millions de vues et déclenchant une réaction d'Emmanuel Macron lui-même, qui a dénoncé la désinformation lors d'un événement à Marseille.
Après plusieurs tentatives de retrait de la vidéo par Facebook, ce n'est pas Meta, mais l'auteur de la vidéo, un jeune homme originaire du Burkina Faso, qui a finalement décidé de la retirer. Dans une interview, il a exprimé ses regrets et a présenté ses excuses pour la crise provoquée, déclarant : "Je ne sais pas pourquoi je l'ai fait, je l'ai juste créée comme ça." Malgré ses intentions, il a avoué tremper dans l'univers des vidéos trompeuses qu'il voyait proliférer sur les réseaux sociaux en Afrique.
Pour lui, le but ultime était de se faire connaître et de générer des revenus. En effet, chaque vidéo suscitant de l'engagement peut devenir une source lucrative grâce à la publicité. "Des vidéos loufoques et sans sens envahissent Facebook et TikTok, et tant que cela génère des vues, tout va bien", a-t-il déclaré. Selon l'expert en médias numériques, Ayoub Faouzi, des content creators sur TikTok peuvent gagner entre 600 et 700 euros par jour avec un million de vues.
Avec plus de 279 000 abonnés boostés par l'attention massive sur sa dernière vidéo, le jeune vidéaste envisage de devenir formateur pour ceux qui souhaitent apprendre à monétiser leur contenu IA. En parallèle, Emmanuel Macron a révélé que cette vidéo illustre les enjeux critiques de la désinformation à l'ère numérique, et l'importance d'une modération efficace sur les plateformes sociales. Entre opportunité et danger, la vague de contenus IA ne semble pas prête de s'estomper, incitant le public à rester vigilant face à la prolifération d'informations potentiellement fallacieuses.







