Le 29 décembre 2025, le tribunal administratif de Rennes a pris une décision marquante en suspendant l'arrêté préfectoral du 15 septembre 2025, qui autorisait la pratique du chalutage à quatre panneaux dans la bande côtière du Finistère. Cette suspension soulève de vives préoccupations parmi les acteurs du secteur de la pêche, déjà en proie à de nombreuses difficultés.
L'arrêté en question validait un cadre réglementaire proposé par le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Bretagne (CRPMEM), visant à encadrer l'utilisation du chalut de fond dans les eaux territoriales. Selon des rapports de Ouest-France, cette technique de chalutage a été dénoncée par deux associations représentant plus de cent marins-pêcheurs, qui y voient un risque de déséquilibre pour la pêche artisanale.
En effet, ces associations soutiennent que le chalutage à quatre panneaux pourrait agir de manière semblable au chalutage pélagique, habituellement prohibé à moins de neuf milles des côtes, tandis que le chalutage de fond est autorisé à trois milles. "Cela pourrait créer des conflits entre les différents types de pêche et mettre en péril la durabilité de nos ressources maritimes", a déclaré un représentant des associations.
Le CRPMEM, qui envisage de contester cette décision dans un délai de quinze jours, accuse le juge des référés de freiner les initiatives destinées à améliorer la cohabitation entre pêcheurs. Dans un contexte où la réglementation sur la pêche est déjà complexe, cette suspension se révèle être un nouvel obstacle à la régulation de cette pratique cruciale pour l'économie locale.
Des experts en gestion des ressources maritimes mettent également en garde contre des décisions qui pourraient perturber l'équilibre au sein des écosystèmes marins. Les débats sur la législation autour du chalutage continueront sans nul doute à susciter des émotions parmi les communautés côtières et les décideurs politiques.







