La Confédération Générale du Travail (CGT) a récemment annoncé sa participation à la conférence Travail et Retraites, prévue pour vendredi. Cette décision fait suite à des engagements clairs pris par le gouvernement, notamment sur la volonté de pérenniser le système de retraites par répartition.
Dans une déclaration à l'AFP, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, a précisé que le Premier ministre avait affirmé que l'objectif de cette conférence serait de « renforcer, pérenniser, et conforter notre système par répartition ». Après avoir exprimé des réserves sur les conditions de participation, la CGT a donc choisi d'avancer, à la différence du Medef, qui a confirmé son absence, citant un « agenda social autonome » non aligné sur les échéances politiques actuelles.
Dominique Carlac'h, dirigeante au Medef, a fait savoir sur BFM Business que le patronat souhaitait discuter de solutions entre organizations mais sans être « instrumentalisé » par des mesures jugées contre-productives pour les entreprises. Dans ce contexte tendu, les sujets abordés par la CGT incluront le financement de l'abrogation de la réforme des retraites de 2023 et d'un retour à 60 ans, ainsi que la prise en compte des années d'études dans le calcul des pensions, un système déjà en vigueur dans d'autres pays comme l'Allemagne.
« Dans l'atelier sur l'emploi, le gouvernement a accepté d'élargir son intitulé pour que nous puissions également aborder la question des salaires », a souligné Binet, en mentionnant que le débat sur l'égalité femmes-hommes serait également au programme.
La CGT prévoit d'aborder des problématiques essentielles telles que l'augmentation des accidents du travail et l'analyse des impacts des récentes réformes du travail. À l'opposé, l'Union syndicale Solidaires, également absente de cette conférence, continue de revendiquer des améliorations du système de retraites, notamment un retour à un âge légal de 60 ans.
Cette conférence, lancée pour nourrir le débat public à l'approche des élections présidentielles de 2027, se positionne comme un lieu d'échanges plutôt que de négociations formelles, comme l'a précisé Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail. Deux autres conférences et des ateliers mensuels sont également prévus pour approfondir les discussions.







