Agriculteurs en colère : un cercueil suspendu devant la préfecture de la Lozère

Des agriculteurs expriment leur mécontentement à Mende face aux mesures sanitaires.
Agriculteurs en colère : un cercueil suspendu devant la préfecture de la Lozère
Le cercueil de l’élevage, selon les manifestants, "tué par l’État". Midi Libre - STEPHANIE BOULOIR

Une quarantaine d'agriculteurs, issus principalement de la Coordination Rurale et de la Confédération Paysanne, se sont rassemblés ce lundi 8 décembre 2025 à Mende, dans un contexte de mécontentement croissant face aux mesures sanitaires imposées pour combattre l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse bovine. Bien que la Lozère n'ait enregistré aucun cas de cette maladie, les agriculteurs s'opposent vigoureusement à la politique d'abattage total de troupeaux dès la détection d'un cas, jugée excessive et destructrice de leur avenir économique.

Les manifestants ont choisi de limiter l'impact de leur action, en évitant les tracteurs et les désagréments habituels, préférant porter un cercueil symbolique de l'élevage, accroché aux grilles de la préfecture. Cette action poignante avait pour but d'attirer l'attention des autorités sur la situation dramatique que vive les éleveurs.

Les intervenants ont clairement exprimé leur désirs de voir la ministre Annie Genevard reconsidérer sa position sur cette crise. Comme l'a relevé un porte-parole des agriculteurs, "ces mesures sont une mort certaine pour nos exploitations". Une provocation manifestement destinée à alerter l'opinion publique et à faire comprendre que la situation pourrait s'aggraver si rien ne change.

Les forces de l'ordre, présentes en nombre, ont dû faire face à des appels à "choisir leur camp", dans un climat déjà tendu suite à des heurts récents à Doubs. La colère des agriculteurs est alimentée par la crainte de la perte de leur mode de vie, ainsi que par une mobilisation croissante dans d'autres régions de France, où des manifestations similaires ont eu lieu.

Selon des experts agricoles interrogés par France 3, "le secteur est à la croisée des chemins : les éleveurs doivent devenir les acteurs d'une production responsable tout en répondant aux exigences de sécurité sanitaire". Les organisations agricoles continuent de revendiquer un dialogue ouvert avec les autorités pour élaborer des solutions qui protègent à la fois la santé publique et l’avenir des éleveurs.

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