Le 5 novembre dernier, un homme de 51 ans, d'origine marocaine, a été interpellé par les douanes à Hendaye, alors qu'il tentait de traverser la frontière avec une cargaison impressionnante de
441 kg de cannabis dissimulés dans une paroi amovible de son camion frigorifique. Ce trafic, qui aurait pu lui rapporter jusqu'à 23 000 euros, s'est heurté à la vigilance des autorités.
Lors de son audition, le prévenu a initialement affirmé qu'il ignorait la nature des marchandises qu'il transportait. Cependant, sous l'interrogatoire de Caroline Parizel, vice-procureure, il a fini par reconnaître qu'il savait qu'il transportait un produit illégal, mais sans être conscient de son ampleur.
Des éléments accablants ont été retrouvés dans son véhicule : trois téléphones portables, plusieurs cartes SIM et un carnet de comptes, indiquant ainsi des liens possibles avec un réseau de trafic organisé. Selon les experts, cette saisie fait partie d'une tendance inquiétante de trafic de drogue dans la région, comme le souligne une enquête récente menée par Le Monde.
La quantité découverte par les douanes, d'une valeur de plus de 4 millions d'euros, reflète une augmentation des saisies de stupéfiants au Pays basque, une zone de plus en plus ciblée par les réseaux de distribution. La vice-procureure a décrit l'individu comme un "maillon" essentiel de ce trafic, qui s'inscrit dans un contexte plus large de lutte contre les drogues en France.
Pour sa part, l'avocat de la défense a contesté cette affirmation en soutenant que son client, un père de quatre enfants sans antécédents judiciaires, avait accepté ce voyage pour améliorer sa situation économique précaire. Pourtant, le tribunal a décidé de le condamner à trois ans de prison ferme ainsi qu'à une interdiction de territoire de cinq ans et à une amende douanière colossale.
La lutte contre le trafic de drogue continue ainsi de s'intensifier dans le pays, illustrant la complexité d'un problème social et économique majeur.







