Le député du Rassemblement National, Franck Allisio, a récemment décidé d'agir en justice après que Sébastien Delogu, candidat de La France Insoumise à la mairie de Marseille, a accusé les forces de l'ordre d'avoir « tué » Adama Traoré. Le député, fervent défenseur de la police, a affirmé qu'il ne pouvait pas laisser les agents de l'État être « injustement injuriés ».
Invité sur Europe 1, Allisio a précisé qu'il avait saisi le procureur de la République, invoquant l'article 40 du Code de procédure pénale, en réponse aux déclarations fort controversées de Delogu. Ce dernier a fait ces accusations lors d'un meeting de campagne, où il était accompagné d’Assa Traoré, sœur d’Adama. Cette déclaration survient alors qu'un non-lieu a été prononcé concernant les gendarmes impliqués dans l'interpellation de Traoré, une décision qui a suscité de vives réactions.
« C'est inacceptable de continuer à salire l'image de la police alors que la justice a mis un point final à cette affaire », a martelé Matthieu Valet, eurodéputé RN, qui a également dénoncé les propos de Delogu sur les réseaux sociaux. La polémique autour de cette affaire remonte à la mort d'Adama Traoré, survenue après une interpellation mouvementée, et qui a donné lieu à de nombreuses d'interrogations sur les pratiques policières.
Cette prise de parole de Franck Allisio s'inscrit dans un contexte plus large, où plusieurs membres de La France Insoumise ont été critiqués pour leurs déclarations jugées hostiles envers les forces de l'ordre. Fin octobre, le ministre de l'Intérieur avait également déposé plainte pour diffamation contre quatre députés insoumis, suite à leurs commentaires concernant la police à l'occasion des commémorations de la mort de Zyed et Bouna, dont les circonstances avaient également soulevé des questions sur la responsabilité des forces de l'ordre.
Dans ce climat tendu, les débats autour de la légitimité des actions policières continuent d'alimenter les discussions politiques et sociales en France. L'opinion publique demeure divisée, tandis que la question de la réforme de la police est de plus en plus sur la table des discussions politiques. Selon des experts de la sécurité, ces incidents soulignent la nécessité d'un dialogue constructif entre les forces de l'ordre et la population.







