Une enquête a été lancée à Toulon après qu'un incident dramatique impliquant la police a conduit à des tirs sur un véhicule en fuite, laissant une passagère gravement blessée. Ce jeudi, le parquet a annoncé que deux policiers étaient placés en garde à vue pour déterminer les circonstances de leur intervention, classée sous le chef de "violence avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique".
Les faits se sont produits mercredi soir, lorsqu'une patrouille a tenté d'interpeller le conducteur d'une voiture après une infraction routière. Selon le procureur Raphaël Balland, le conducteur, fortement alcoolisé, a refusé d'obtempérer et a même renversé un des policiers en tentant de prendre la fuite. Les agents ont alors ouvert le feu en direction du véhicule, qui s'est éloigné malgré tout.
Quelques centaines de mètres plus loin, le conducteur a abandonné son véhicule et tenté de s'enfuir à pied, mais a rapidement été appréhendé près du domicile de la passagère blessée. En plus de son état d'ébriété, il a été placé en garde à vue pour divers chefs d'accusation, notamment "refus d'obtempérer aggravé" et "tentative d'homicide" sur un policier.
La passagère du véhicule, qui a subi des blessures sévères, a nécessité une opération chirurgicale d'urgence, selon des sources médicales. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie pour mener une enquête sur les circonstances précises dans lesquelles les policiers ont utilisé leur arme. Réagissant à l'incident, des experts en sécurité publique ont souligné l'importance d'une formation adéquate pour les forces de l'ordre, particulièrement dans des situations de tension.
Les événements de Toulon font écho à des incidents précédents dans la région, soulignant un problème croissant autour de la violence routière et des interactions entre la police et le public. Alors que les enquêtes se poursuivent, le ministère de l'Intérieur a promis une réflexion approfondie sur la gestion de ces cas sensibles.







