Le 14 juillet 2023, un drame s'est joué à La Vergne, près de Saint-Jean-d'Angély, lorsqu'un jeune conducteur, Yanis Thomas, a perdu le contrôle de son véhicule, entraînant la mort de son passager, Matthéo Babin, âgé de 18 ans. Ce tragique accident, marqué par des comportements irresponsables et une alcoolémie de 0,55 g/l, a conduit le tribunal correctionnel de Saintes à infliger une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme.
C'est vêtus de sweats à l'effigie de leur fils décédé que les parents de Matthéo Babin ont assisté à l'audience, espérant que la justice proposerait une réponse adéquate à leur douleur. Le procureur avait pourtant plaidé pour une requalification des faits en homicide routier, ce qui aurait permis une peine plus sévère. Les récentes vidéos diffusées en ligne par Thomas, démontrant sa vitesse excessive (150 à 162 km/h), témoignent de son mépris des règles de sécurité routière.
La décision du tribunal, bien que rendue, laisse une impression d'inachevé pour la famille de Matthéo. "Il faudra que tu signes une décharge au cas où on crève", avait même envoyé Thomas à sa victime dans un SMS glaçant peu avant l'accident. Selon Sud Ouest, un appel à la vigilance est lancé, alors que de nombreuses familles restent confrontées à la perte d'un être cher en raison de comportements similaires sur nos routes.
Ce verdict, bien que conséquent, n'efface pas la souffrance des proches. "Je pensais qu’il allait partir en prison maintenant. Moi, ma peine, je l’ai depuis trois ans", confie Virginie Sohas, la mère de Matthéo, visiblement déçue par l'issue du procès. Les réactions des familles dans de tels cas soulignent souvent l'incapacité du système judiciaire à apporter un réconfort adéquat face à la tragédie.







