Le 28 novembre, une femme a franchi le seuil d'une gendarmerie en Gironde pour dénoncer une escroquerie dont elle avait été victime. Sur le site de rencontres Meetic, elle avait rencontré un homme séduisant qui prétendait être un membre du GIGN, ancien pilote de chasse. Au cours de leurs échanges, ce prétendu militaire lui a révélé qu’il partait en mission en Ukraine, mais qu'il faisait face à des difficultés financières et avait besoin de 4000 euros. Il a promis de la rembourser sous trois jours.
Malheureusement, les jours sont passés sans que la victime ne reçoive de virement. En cherchant des explications, elle a confronté son interlocuteur, qui, au lieu de l'aider, l'a menacée, se faisant passer pour un membre des Hells Angels. « Ne plaisante pas avec des gens comme nous, nous sommes des vrais méchants », a-t-il écrit, ce qui constitue à la fois une intimidation et une escroquerie.
Après avoir constaté l'absence de remboursement, la victime a décidé de faire appel aux autorités. Le suspect, un homme de 40 ans, a été placé en garde à vue après avoir d’abord nié ses actes, mais a finalement avoué suite à la confrontation avec des captures d'écran de leurs échanges. Son comportement nerveux au tribunal était manifeste, et il a tenté d’expliquer son acte par des problèmes de trésorerie qui l’auraient empêché de rembourser.
Le tribunal a rappelé que ce type d'escroquerie est malheureusement fréquent dans le milieu des rencontres en ligne, un phénomène qui touche de nombreuses victimes, notamment des femmes, selon des études de la police nationale. Pour éviter de telles situations, les experts conseillent de se méfier des personnes qui demandent des sommes d'argent importantes en se présentant sous une fausse identité.
En juin 2023, une autre affaire similaire avait fait les gros titres lorsque trois individus avaient été condamnés pour une série d'escroqueries sur des sites de rencontres. Éviter de partager des informations personnelles et rester vigilant lors de communications sur Internet sont des mesures essentielles pour se prémunir contre les arnaques. Cette affaire a été suivie de près par le journal Sud Ouest, qui souligne l’importance de la vigilance dans les relations en ligne.
Finalement, le prévenu, qui avait déjà purgé une année sous bracelet électronique pour des violences aggravées, a été condamné à cinq mois de prison avec sursis probatoire.







