Le Kosovo accueille des expulsés des États-Unis : un accord controversé

Le Kosovo, pays encore en phase de développement après son indépendance, a récemment commencé à recevoir des individus expulsés des États-Unis. Cette initiative, annoncée par le premier ministre Albin Kurti, concerne un premier lot de cinquante personnes. Ce transfert s'opère dans le cadre d'un accord d'un an, qui vise à garantir un retour sécurisé des intéressés vers leurs pays d'origine.

Selon M. Kurti, le Kosovo se positionne comme un refuge pour ceux que les États-Unis ne souhaitent plus sur leur territoire. Bien que cette mesure ait été adoptée en juin dernier, les détails sur les nationalités ou la date exacte d'arrivée des expulsés sont encore flous.

Ce choix stratégique du Kosovo est aussi perçu comme une manière de renforcer ses liens avec les États-Unis, un allié crucial depuis la guerre du Kosovo à la fin des années 1990. Les autorités kosovares ont exprimé leur gratitude envers Washington, illustrée par l'importance des valeurs américaines dans la société kosovare, où l'on trouve de nombreuses hommages à des figures politiques américaines, comme Bill Clinton et George W. Bush.

Cependant, cette décision intervient à une période de turbulences politiques internes pour M. Kurti, qui peine à former un gouvernement après les élections législatives de février. Les tensions avec les États-Unis se sont intensifiées récemment, Washington critiquant le premier ministre pour ses politiques à l'égard de la minorité serbe dans le pays, le qualifiant de facteur de déséquilibre.

En parallèle de cette collaboration avec les États-Unis, le Kosovo a également signé un accord avec le Danemark, prévoyant l'accueil de prisonniers condamnés, renforçant ainsi son rôle en tant que partenaire migratoire.

Élargissant le regard sur la situation migratoire en Europe, de nombreux pays envisagent des solutions de retour pour les migrants avec des demandes d'asile rejetées. Dans cette optique, les Balkans ont été identifiés comme un potentiel lieu de réinstallation. L’Union européenne a, de son côté, durci sa politique en matière d'immigration, ouvrant la voie à des centres d'accueil en dehors de ses frontières, une évolution scrutée par les observateurs.