Les Bordes-sur-Arize (France) – L'abattage de 207 vaches dans une ferme du département de l'Ariège a débuté vendredi, marquant un tournant polémique après l'identification d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Ce événement survient alors que les agriculteurs se mobilisent contre la gestion gouvernementale de la situation.
La matinée a été marquée par l'arrivée des services vétérinaires escortés par des gendarmes mobiles. La scène, observée par des journalistes de plusieurs médias, s'est déroulée sous haute tension alors que les gendarmes ont dû gérer une situation de crise due aux manifestations. Des agriculteurs, en majorité affiliés à la Coordination Rurale (CR) et à la Confédération Paysanne, avaient entravé l'accès à la ferme.
Des incidents ont éclaté jeudi soir lorsque la police a procédé à l'évacuation des manifestants, utilisant lacrymogènes et force. "C'est regrettable de traiter des agriculteurs de la sorte," a confié Lionel Candelon, président de la CR du Gers, à l'AFP. "On a fait preuve d'une extrême brutalité pour traiter une situation qui aurait pu être mieux gérée. Un ciblage des animaux malades aurait été juste," a-t-il ajouté.
Les tensions restent palpables à mesure que la colère des agriculteurs grandit. Des barricades de tracteurs ont été mises en place, tandis que d'autres endroits, comme Agen et en Lozère, ont également vu des actions de protestation. Les manifestants reprochent au gouvernement son incapacité à gérer efficacement l’épidémie et demandent une campagne de vaccination plus proactive.
En réponse, le ministère de l'Agriculture a annoncé une extension des zones de vaccination obligatoire en Occitanie. "Le seul moyen de résoudre cette crise est la vaccination,” a déclaré un porte-parole, insistant sur le fait que la santé animale prime avant tout.
La situation en Ariège est symptomatique d'une crise plus large dans le secteur agricole français. Les agriculteurs expriment leur frustration face à une administration qu'ils considèrent déconnectée de la réalité du terrain. La mobilisation de ces derniers représente un appel à l'action pour le gouvernement afin d'apporter des solutions durables. À l'avenir, des mesures adaptées à la situation des agriculteurs seront essentielles pour éviter une escalade de la colère et des manifestations.







