Bruxelles, le 12 décembre - L'Union européenne (UE) a marqué un tournant décisif en décidant d'immobiliser indéfiniment les avoirs russes sur son sol. Cette décision, annoncée par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, s'inscrit dans un objectif clair : renforcer la pression sur la Russie jusqu'à ce qu'elle prenne les négociations au sérieux.
Avec cette nouvelle mesure, jusqu'à 210 milliards d'euros de fonds russes resteront gelés dans l'UE, à moins que la Russie ne s'engage à verser des réparations complètes à l'Ukraine pour les destructions causées par son agressiom. Kaja Kallas a souligné que ce gel assurait un soutien accru à l'Ukraine, qui continue de faire face à l'impact direct de la guerre.
Cette évolution marque un changement significatif par rapport au précédent système de reconduction semestrielle des sanctions, qui nécessitait l'unanimité des États membres. La décision a suscité des réactions enthousiastes, notamment de la part du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui a déclaré : "C'est fait : la Russie sera privée de ses actifs placés en Europe jusqu’à ce qu'elle cesse sa guerre d'agression et verse des réparations à l'Ukraine."
Barrot a également évoqué les prochaines étapes concernant l'utilisation de ces avoirs gelés. "Il y a de nombreuses possibilités en discussion à Bruxelles, y compris la constitution d'un paquet financier qui pourrait protéger l'Ukraine des difficultés pendant au moins deux ans," a-t-il ajouté.
Le soutien de l'UE à l'Ukraine a été renforcé par cette décision qui fait écho aux préoccupations persistantes concernant la sécurité et la stabilité dans la région. Des experts estiment que cette approche pourrait inciter des négociations de paix plus sérieuses, tant attendues depuis le début du conflit. L'UE reste déterminée à unifier ses efforts pour répondre à cette crise, en veillant à ce que les ressources nécessaires soient allouées là où elles sont le plus nécessaires.
Cette stratégie pourrait également influencer d'autres pays et organisations à envisager des mesures similaires contre la Russie, marquant une étape historique dans le contexte géopolitique actuel en Europe.







