Dans une récente interview accordée à Nice-Matin, le ministre délégué à la Transition écologique, Mathieu Lefèvre, a évoqué la possibilité d'un transfert des deux orques du Marineland d'Antibes vers un sanctuaire en Nouvelle-Écosse, au Canada. Ce projet, jugé « éthique » et « conforme au droit », semble susciter des réactions mitigées.
« Le projet est prêt, et nous avons l'appui du porteur de projet canadien pour accueillir les orques dès cet été », a précisé Lefèvre, ajoutant que des inspections avaient révélé des fragilités dans les bassins de Marineland. Des ONG comme One Voice voient cette initiative comme une avancée majeure pour le bien-être animal.
Cependant, le parc Marineland s'oppose fermement à cette démarche, la qualifiant de « solution hypothétique » sans calendrier précis. « Les orques sont en danger imminent, et il existe des options opérationnelles immédiates », a déclaré un représentant du parc, insistant sur l'urgence de la situation.
Les cétacés : une priorité pour le gouvernement
Face à la pression croissante des ONG et de l'opinion publique, le gouvernement ferme la porte à un transfert des cétacés vers l'Espagne, l'une des alternatives proposées par Marineland. « Ce que nous refusons en France, nous ne pouvons pas le transférer à un autre pays », a fait savoir Lefèvre, soulignant l'importance du bien-être animal dans cette prise de décision.
Depuis la fermeture de Marineland, qui a eu lieu le 5 janvier dernier, les animaux ont été progressivement transférés vers d'autres structures, à l'exception des deux orques et d'une douzaine de dauphins. Le gouvernement envisage également un transfert des dauphins vers le zoo de Beauval, mais cela ne devrait pas se concrétiser avant 2027, relèvent plusieurs sources médiatiques.
Cette situation soulève des questions éthiques sur la captivité des cétacés et la nécessité d'un traitement adapté. Les experts s'accordent à dire que la priorité doit être le bien-être des animaux et que des solutions durables doivent être mises en œuvre rapidement.







