Alors que l'hiver se profile à l'horizon, la bande de Gaza, occupée à 50 % par l'armée israélienne, traverse une crise humanitaire sans précédent. Près de 2,3 millions de Palestiniens tentent de survivre parmi les décombres laissés par des semaines de conflit. Selon Yasmine Praz Dessimoz, directrice des opérations du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), "la situation est alarmante".
De nombreux habitants, qui ont perdu leur maison à plusieurs reprises, vivent maintenant sous des tentes, confrontés à des conditions météorologiques de plus en plus rudes. Certains, comme Ahmed, un père de famille, témoignent : "Nous avons été déplacés tant de fois que cela en devient insupportable. La lutte pour trouver un abri sûr est devenue notre quotidien." La destruction de leur milieu de vie rend leur situation encore plus précaire à l’approche de l'hiver.
De récentes inondations, aggravées par le manque d'infrastructures pour gérer les eaux usées, contribuent à une crise sanitaire grandissante. "Les déchets se mélangent aux eaux usées, créant un risque d'épidémies", souligne un médecin local. Les appels à l'aide humanitaire se multiplient, mais les ressources sont rares.
Martin R. de l'Organisation mondiale de la santé met en garde : "Nous ne pouvons plus nous permettre d'ignorer les besoins urgents des civils vivant dans cette enclave." La communauté internationale est appelée à intensifier son soutien pour aider les milliers de personnes qui luttent chaque jour pour survivre dans ce climat de désespoir.
Dans ce décor dévasté, l'absence de perspectives d'avenir pèse lourd sur les esprits. Les appels à une solidarité mondiale se font plus forts, réclamant une solution durable à ce conflit qui semble interminable.







