Le 9 décembre, l'Assemblée nationale a voté le budget de la Sécurité sociale pour 2026, marquant un tournant dans les discussions sur la santé publique et les prestations sociales. Initialement conçu sous l'égide du ministre François Bayrou, ce budget a subi de nombreuses modifications, au point de faire disparaître des propositions comme le gel des prestations sociales ou l'augmentation des franchises médicales.
Depuis cet été, diverses organisations, dont la CFDT, ont dénoncé ce projet comme étant un acte d'austérité, évoquant même un « déluge d’austérité ». Pourtant, le Premier ministre a maintenu que ces décisions visent à freiner l'expansion des dépenses, soulignant que le déficit de la Sécu est une « menace mortelle » pour l'économie nationale.
Avec l'arrivée de Sébastien Lecornu à la tête du portefeuille de la Sécurité sociale, le budget a été révisé en profondeur. Ceci a conduit à la suspension de certaines réformes, notamment celle des retraites, afin d'assurer un soutien parlementaire essentiel
Les modifications apportées à la version originale ont permis d'éviter des mesures jugées sévères, comme le gel des pensions et une hausse des franchises médicales. Selon le Parti socialiste, ce choix est un « nettoyage du musée des horreurs », alors que la France insoumise continue à critiquer un budget rendant le système de santé moins accessible.
Le budget 2026 prévoit un déficit d'environ 24 milliards d'euros, avec une partie couverte par l'État. Bien que plusieurs ajustements aient été réalisés, notamment l'augmentation des dépenses hospitalières, des doutes demeurent sur la viabilité de ce budget à long terme. Comme l'a exprimé un porte-parole de France Insoumise, « ce budget va à l'encontre des besoins des Français ».
Face à cette situation, les économistes s'interrogent sur la capacité du gouvernement à maintenir une couverture sociale adéquate tout en gérant les finances publiques. Derniers chiffres à l'appui, la France doit concilier les exigences de rigueur budgétaire et les aspirations à un système de santé inclusif et accessible. Ce budget représente sans aucun doute un enjeu majeur pour les années à venir.







