Dans les Landes, un militant écologiste vient d'être condamné par le tribunal de Dax pour avoir entravé un chantier de ligne à très haute tension (THT) en début 2025. RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, réclame au militant la somme exorbitante de 108 000 euros en dommages et intérêts.
Âgé de 61 ans, ce militant, connu sous le nom de "Mapuche" et de nationalité turque, a multiplié les actions de protestation entre mars et avril 2025. Son dernier acte en date ? Grimper aux arbres pour surplomber le chantier, afin d’accroître la visibilité de sa protestation. En effet, il s’oppose à un projet qu’il considère comme une menace pour l’écosystème local, allant jusqu’à faire référence à un impact sur l’océan et les forêts environnantes.
RTE a réagi en portant plusieurs plaintes, affirmant que ces actions avaient non seulement causé des retards dans le chantier, mais également suscité une grande inquiétude parmi les ouvriers sur place. Les répercussions de ce militantisme sont donc considérables, tant sur le plan humain que financier. Lors de l'audience, l'avocat de RTE a argumenté que les demandes de dommages et intérêts visaient à envoyer un "signal fort" contre ce qu'il a qualifié de "métiers de la contestation".
Ce militant, qui vit avec le RSA, a expliqué sa démarche en insistant sur la nécessité de protéger l'environnement. "Ma conscience me pousse à agir ainsi", a-t-il déclaré durant le procès. L'estimation de 98 000 euros de pertes financières pour RTE était justifiée par les retards causés, complétée par 10 000 euros pour préjudice moral en raison des actes de provocation, comme le jet de sacs d’excréments sur les engins de chantier, ce qui a attiré l’attention médiatique et a créé un débat sur la légitimité de ces actions contestataires.
Le projet de RTE vise à établir une ligne électrique sous-marine entre la France et l'Espagne d'ici 2028. Ce projet ambitieux, comprenant 400 km de lignes à très haute tension, a suscité de nombreuses controverses au sein des collectivités locales. Les militants écologistes, notamment, s'inquiètent de l'impact environnemental de cette infrastructure, en particulier dans les zones sensibles des Landes, où des actions de protestation se multiplient, comme l’ont rapporté les médias régionaux tels que La Dépêche.
Le choix de RTE d’ériger une partie de la ligne de manière aérienne entre Soorts-Hossegor et Seignosse est surtout dicté par des contraintes d'enfouissement sous l'Atlantique. Ce projet est au cœur de vives discussions, soulevant des questions de développement durable face aux défis environnementaux d'aujourd'hui. Des experts en environnement soulignent que la protection des écosystèmes doit être une priorité, et que des alternatives plus respectueuses de la nature doivent être envisagées.







