Près de 10 % des heures de cours sont perdues dans les collèges publics, une situation qui interpelle de plus en plus parents et éducateurs. Comme l’a soulevé Guillaume Chauvel, président de la FCPE de la Sarthe, "Quand vous n’avez pas de vivier, le budget ne sert pas à grand-chose". Ce constat préoccupant fait suite à un rapport de la Cour des comptes qui met en lumière le non-remplacement des professeurs absents.
Selon ce rapport, décrit par plusieurs médias, dont Le Monde, environ une heure de cours sur dix n’est pas assurée dans les établissements scolaires. La principale cause réside dans les postes vacants ainsi que les absences non couvertes, particulièrement marquées dans les zones classées en éducation prioritaire. On note une moyenne de 9 % d’heures perdues, atteignant parfois jusqu'à 11 % dans ces établissements.
Des manques persistants dès la rentrée
Le manque d’attractivité pour le métier d’enseignant aggrave cette situation. A l’instar de ce que rapporte Franceinfo, Chauvel évoque des absences liées à la formation ou aux voyages scolaires qui ne sont pas compensées par des remplacements. “Ça devient compliqué dès la rentrée,” souligne-t-il, en prenant l'exemple d'un collège où trois postes étaient vacants en septembre.
Le besoin urgent d'une réforme
Ce rapport de la Cour des comptes souligne également le désenchantement des parents, qui commencent à porter cette problématique devant la justice, une tendance en augmentation selon plusieurs témoignages. “C'est triste de constater en arriver là,” déclare Chauvel. Loin d'un simple appel à l’amélioration, il réclame “un vrai budget et une vraie politique” pour le recrutement nécessaire des enseignants. De plus, il suggère d’intégrer des solutions innovantes, comme l’intelligence artificielle, pour faciliter les processus administratifs et remédier au manque de personnel.
L'enjeu devient vital alors que, lors de l'année scolaire 2023-2024, près de 10,3 millions d’heures de cours risquent de ne pas être assurées, portant atteinte à l’éducation des élèves. La situation exige une réaction rapide et coordonnée pour garantir un enseignement de qualité dans l’ensemble des collèges français.







