La récente publication de L'Humanité sur les marchés de Noël a ravivé une intense discussion. En traitant de l'origine des marchés, le journal fait écho à une vidéo retirée de France Info qui affirmait que cette tradition avait été « réhabilitée par les nazis ». Ce point de vue est jugé par certains comme un abus historique, provoquant la colère de nombreux commentateurs.
En effet, dans un tweet, L'Humanité a affirmé sans détour : « Oui, les marchés de Noël sont une tradition nazie. » Le média soutient qu'il s'agit d'une réalité dont il n'y a pas lieu de contester l'impact historique, notamment face à ceux qui tenteraient de minimiser le lien entre cette tradition et le régime d'Adolf Hitler. Cette approche a pourtant suscité des critiques virulentes, notamment de la part de personnalités politiques telles que David Lisnard, qui a fustigé cette interprétation en rappelant que certains voyaient dans les marchés de Noël une occasion de célébrer une culture populaire.
Les débats se sont intensifiés, et plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une instrumentalisation de l’histoire. Aurélien Duchêne, consultant géopolitique, a même pointé du doigt les contradictions du journal, rappelant son histoire controversée, et son soutien à divers régimes politiques peu recommandables à travers les âges. Le Figaro souligne également que l'histoire des marchés de Noël remonte à plusieurs siècles, le premier étant attesté en 1434 à Dresde, bien avant l'émergence du régime nazi.
Joseph Mace-Scaron, journaliste, rappelle : « Les marchés de Noël existent depuis des siècles et leur transformation moderne ne peut être attribuée à une seule période historique. » Ce qui soulève la question : peut-on ainsi établir un lien direct entre une tradition culturelle et des événements sombres de l'histoire, ou est-ce une simplification excessive ? Alors que l'approche de L'Humanité pourrait séduire certains, elle semble aussi aliéner ceux qui voient dans ces marchés un symbole de convivialité et de partage.
Le débat demeure donc ouvert, reflétant un large éventail d'opinions sur la façon dont l'histoire se mêle aux traditions contemporaines. À l'approche des fêtes, cette polémique n'est pas prête de se tasser, laissant entrevoir des réflexions profondes sur le rôle que jouent nos traditions dans notre mémoire collective.







