Le calme de Goudelin, un paisible village des Côtes-d’Armor, est depuis près de deux ans troublé par la présence d’un rôdeur nocturne. Ce dernier frappe aux portes de femmes âgées qui vivent seules, provoquant un sentiment croissant d'insécurité parmi elles.
Ces incidents, rapportés par plusieurs médias dont Le Monde et Franceinfo, ont créé une psychose parmi une vingtaine d’habitantes, toutes âgées et vivant dans des résidences isolées. Les habitantes, telles que Solange (nom d’emprunt), se disent perturbées par ces frappes répétées qui surviennent à n'importe quelle heure de la nuit. "Cela nous empêche d’avoir des nuits tranquilles", confie-t-elle. "Au début, je pensais que c’était juste dans ma tête. Mais quand j’en ai parlé, j’ai constaté que je n’étais pas la seule."
Un harceleur qui ne commet pas d’agression
Étonnamment, cet inconnu ne se contente pas de frapper aux portes ; il ne tente jamais d'entrer dans les maisons. Cette stratégie, bien que troublante, laissent les riverains à la fois soulagés et inquiets. "Il est très intelligent dans sa manière d'agir, et il semble connaître parfaitement notre environnement", explique le maire de Goudelin, Laurent Le Faucheur, à BFMTV. Certaines dames, pour se sentir plus en sécurité, ont même investi dans des pistolets d’alarme, témoignant d'un climat de méfiance.
Une enquête en cours
Malgré les efforts déployés pour identifier ce frappeur, notamment des patrouilles renforcées et des alertes aux habitants, le suspect demeure introuvable. Selon les témoins, il serait un homme d’une trentaine d’années, agile et furtif. Des caméras ont été installées pour tenter de le capturer, mais il semble connaître tous les angles morts de la commune et évite habilement d'être repéré.
Les habitants sont appelés à signaler toute activité suspecte. L’enquête initiée par les forces de police vise à mettre un terme à ce phénomène qui affecte désormais la vie quotidienne et le bien-être psychologique des dames de Goudelin. La situation interroge aussi les spécialistes du harcèlement, qui soulignent les effets psychologiques d'un tel comportement dans une communauté. La République des Pyrénées souligne l’ampleur du phénomène en rappelant que des situations similaires ont affecté d’autres villages français.







