Après une fermeture de quinze jours en raison de préoccupations de sécurité, le site d’Orange à Marseille, situé dans le quartier de Saint-Mauront, a rouvert ses portes ce lundi. Seulement un tiers des employés, soit environ 380 personnes, sont attendus sur le site, dans un contexte où la tension dans le quartier a été exacerbée par des incidents récents.
Dans un communiqué, Orange a fait savoir que cette réouverture s'accompagne de plusieurs mesures de sécurité, dont une présence policière renforcée afin de garantir la sécurité des employés. Une employée, qui a souhaité rester anonyme, a exprimé son inquiétude : « Nous ne nous sentons pas en sécurité. L'ambiance ici est lourde, et nous avons tous entendu parler des incidents de violence dans le quartier. »
Les syndicats, tels que la CFE-CGC, ont dénoncé cette mise en retour sur le site et demandent un déménagement vers un emplacement plus sécurisé. « Concentrer tous les salariés dans cette zone compliquée pourrait avoir des conséquences graves », a affirmé un représentant syndical. En effet, de nombreux employés craignent pour leur sécurité, notamment après avoir été témoins d'incidents violents, comme des bagarres et des actes liés au narcotrafic, comme le soulignent des témoins cités par Sud Ouest.
La préfecture de police a, pour sa part, indiqué n’avoir reçu qu’un seul appel relatif à des tensions dans le quartier, tout en reconnaissant la complexité de la situation. Ce discours contraste avec celui des employés qui vivent quotidiennement cette réalité percutante.
À l’entrée du site, un nouveau système de badge est désormais en place, et un agent de sécurité est posté dans une guérite pour surveiller les allées et venues. La situation devrait évoluer progressivement jusqu’à début janvier, avec la circulation des employés en voiture à partir de mercredi, augmentant ainsi la pression sur un stationnement déjà limité.
Alors que certains employés se contentent de rentrer chez eux avec précaution, d’autres réclament des solutions plus durables. Comme le rappelle Le Monde, le travail à distance pourrait être une réponse partielle à cette inquiétude, bien que cela ne remplace pas un environnement de travail sécurisé.
Il ne fait aucun doute que cette réouverture est un test de courage pour les employés d’Orange à Marseille et un reflet des défis de sécurité auxquels de nombreuses entreprises doivent faire face dans des zones sensibles. Les jours à venir seront cruciaux pour évaluer si les mesures prises seront suffisantes pour apaiser les craintes des salariés et garantir un climat de travail serein.







