La situation de Narges Mohammadi, la militante iranienne primée en 2023, préoccupe de plus en plus. Arrêtée le 15 décembre dernier après avoir pris la parole lors d'une cérémonie commémorative, elle est actuellement en détention à Mashad, où son état de santé a suscité des inquiétudes, comme l’a rapporté son comité de soutien.
Lors d'un entretien téléphonique bref, Mohammadi a révélé avoir été frappée violemment à la tête et au cou lors de son arrestation, indiquant également avoir dû être transportée à l'hôpital à deux reprises pour des soins. Cette situation alarmante est corroborée par des sources proches de sa famille.
Mohammadi, âgée de 53 ans, a été arrêtée en même temps qu'au moins 38 autres personnes. Les autorités de Mashad, notamment le procureur Hassan Hemmatifar, ont justifié ces arrestations par des allégations de troubles à l'ordre public. Le collectif de soutien, qui inclut des personnalités telles que les cinéastes Jafar Panahi et Mohammad Rassoulof, a demandé une libération « immédiate et inconditionnelle », soulignant que ces actions répressives sont des tentatives feutrées pour museler les voix dissidentes.
Cette nouvelle vague de répression intervient dans un climat tendu en Iran, où de nombreux militants et défenseurs des droits de l'homme risquent l'arrestation pour leurs activités pacifiques. La situation des droits humains dans le pays a récemment été critiquée par plusieurs ONG internationales, notamment Amnesty International, qui a condamné les violences à l’encontre des militants.
Narges Mohammadi est reconnue pour son courage et son engagement en faveur des droits des femmes et des libertés individuelles en Iran. Son arrestation et les violences dont elle a été victime en détention ne font qu’exacerber les préoccupations internationales à l'égard de la répression en cours en Iran.







