Un vol de la compagnie JetBlue reliant Curaçao à New York a récemment été le théâtre d'un incident préoccupant au large des côtes vénézuéliennes. L'équipage a dû effectuer une manœuvre d'évitement pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine. Ce type d'incident, de plus en plus fréquent dans cette région en proie à des tensions géopolitiques, pose des questions sur la sécurité des vols commerciaux.
Le pilote a signalé que l’appareil militaire n’avait pas activé son transpondeur, ce qui aurait permis aux autres avions de le localiser. « On a failli avoir une collision », a-t-il déclaré, une inquiétude que le contrôleur aérien a corroborée en le qualifiant de « scandaleux ». Cette situation est particulièrement alarmante dans le contexte actuel, alors que l’US Southern Command a déployé d’importantes ressources militaires dans la zone, ces derniers mois.
Selon les rapports de Le Monde, ce n’est pas la première fois que des incidents de ce genre se produisent. Fin novembre, la FAA (Federal Aviation Administration) avait déjà mis en garde les compagnies aériennes opérant dans la région, citant une détérioration des conditions de sécurité et une intensification de l’activité militaire vénézuélienne. Les agences de régulation ont souligné que des menaces pesaient sur la sécurité des vols à toutes altitudes, ce qui inquiète les pilotes et les compagnies aériennes.
Les tensions entre le gouvernement américain et le régime de Nicolás Maduro amplifient cette situation. L’administration Biden a accusé le Venezuela de soutenir le trafic de drogue, notamment dans la région des Caraïbes. Des experts, tels que le spécialiste en aviation de France Info, affirment que ces incidents pourraient mener à des conséquences catastrophiques si des mesures ne sont pas mises en place rapidement.
En réponse à l'incident, JetBlue a salué l'initiative de son équipe de signaler l'événement en temps réel et a exprimé sa volonté de coopérer pleinement avec les enquêtes en cours. La sécurité reste la priorité absolue pour les exploitants aériens et les autorités militaires dans cette région volatile.







