La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a récemment lancé un appel à l'action pour établir un "mur sanitaire" contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui menace les troupeaux de bovins en France. Lors d'une rencontre avec des éleveurs en Haute-Garonne, elle a présenté une extension de la zone de vaccination dans le Sud-Ouest comme une avancée significative du protocole sanitaire précédemment appliqué.
"Nous devons nous en remettre à la science et protéger nos élevages", a déclaré la ministre, soulignant l'importance d'une action concertée pour endiguer la propagation du virus responsable de cette maladie. La DNC se propage par le biais d'insectes piqueurs, et selon un rapport de France 3, les conditions climatiques douces de l'automne favorisent cette transmission.
Genevard a annoncé que jusqu'à 1 million de bovins pourraient être vaccinés dans un délai rapide, en réponse à la demande des éleveurs qui craignent pour la santé de leur cheptel. "Il est essentiel de réagir rapidement à cette menace", a-t-elle ajouté. La ministre a précisé qu'une recommandation de 1 million de doses de vaccins avait déjà été faite pour soutenir cette initiative.
Dans un contexte où la Coordination rurale et la Confédération paysanne souhaitent voir les abatages préventifs abandonnés, Genevard a défendu la stratégie actuelle, soulignant qu'elle avait jusqu'à présent coûté seulement 0,02 % du cheptel bovin français. Le protocole est considéré comme essentiel pour maintenir la santé animale et prévenir une crise plus profonde.
Des experts, comme Pierre Casenave du Groupe technique vétérinaire, appelent à une intensification des mesures de prévention. "Il est crucial d'interdire efficacement les mouvements d'animaux pour contenir la maladie. Les mesures actuelles semblent insuffisantes", a-t-il averti.
Malgré l'alerte de nouveaux cas détectés, la ministre a assurée que l'épizootie pouvait être maîtrisée dans plusieurs départements, précisant que l'Aude était le cinquième à signaler un foyer d'infection. Cette dynamique crée une pression additionnelle sur le secteur, déjà en proie à des défis économiques importants.
Les éleveurs de la région Occitanie continuent de faire entendre leur voix, formulant diverses propositions que le gouvernement s'engage à examiner, tout en réaffirmant que toute modification du protocole devra être guidée par des bases scientifiques solides.







