La prison de Nantes a été le théâtre de scènes de violences extrêmes le 9 novembre dernier, propulsées sur le devant de la scène médiatique grâce à une vidéo récemment diffusée. Ces images particulièrement dérangeantes montrent des détenus s'affrontant avec des lames artisanales et des couteaux en céramique dans la cour de l'établissement. L’intensité des combats est telle qu’un homme ensanglanté est tiré par un autre prisonnier, témoignant de la gravité des événements.
Le syndicat FO-Justice a décrit ces incidents comme un « véritable carnage » et a mis en lumière les dangers auxquels sont confrontés les agents pénitentiaires. William Cozic, délégué du syndicat, a souligné la difficulté d'intervenir sans risquer de devenir des cibles eux-mêmes, déclarant, « On pourrait être pris en otage, blessé, agressé, tué ». Cette déclaration met en exergue la crise de sécurité qui sévit à l'intérieur des murs de l'institution.
Les forces de l’ordre n’ont pu intervenir immédiatement à cause de la violence ambiante, ce qui a entraîné des conséquences graves. Une fois la situation sécurisée, les services d’urgence ont pris en charge quatre individus légèrement blessés, selon le SDIS de la Loire-Atlantique.
Les motifs derrière cette rixe semblent liés à des histoires de racket et de trafic entre les détenus, des problèmes qui gangrènent régulièrement le milieu carcéral. La ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a exprimé son inquiétude face à ces’événements, notant un « cocktail affreux » de tensions exacerbées par un manque d'agents de sécurité dans les établissements pénitentiaires.
À ce jour, une enquête a été ouverte par le parquet de Nantes pour éclaircir les circonstances de ces violences. Des experts en criminologie soulignent que cette escalade de la violence en prison n'est pas isolée, d'autres établissements en France ayant également connu des incidents similaires dernièrement, aggravés par des conditions de détention de plus en plus difficiles.







