Ce week-end marquera la fin des célèbres lignes de trains de nuit reliant Paris à Vienne et Berlin, un service apprécié qui s'éteint en raison d'une décision gouvernementale. La suspension d'une subvention de 10 millions d'euros a conduit les compagnies SNCF et ÖBB à annoncer la fermeture définitive de ces lignes à partir du 14 décembre.
Les amoureux des voyages nocturnes regrettent cette décision, jugée inattendue après des promesses d'investissements dans le secteur ferroviaire. En effet, lors de sa campagne, Emmanuel Macron avait évoqué le rétablissement d'une dizaine de lignes de nuit d'ici 2030. Or, cette récente décision contredit les ambitions affichées, selon plusieurs sources, notamment TGV.
Une viabilité économique remise en question
Malgré un taux d'occupation de 70 % en moyenne pour ces lignes, la SNCF a argué que leur exploitation ne pourrait être maintenue sans aide gouvernementale. Un rapport d'experts a souligné que les trains de nuit ne permettent qu'un seul passager par jour par siège, contrairement aux trains de jour qui peuvent en accueillir plusieurs.
Les coûts d'exploitation sont également plus élevés. « La nécessité d'un personnel supplémentaire pour le service, ainsi que les changements d'équipage aux frontières, augmentent significativement les dépenses », expliquait un porte-parole de la SNCF. C'est avec une pointe de nostalgie que les passionnés de train se dirigent vers cette dernière semaine de voyages nocturnes.
En somme, cet arrêt marque un tournant pour le transport ferroviaire en France. À l'heure où les enjeux écologiques deviennent de plus en plus pressants, la réduction de l'offre ferroviaire interpelle et questionne les futures politiques de transport en Europe. Selon des spécialistes interrogés par France info, le développement des trajets de nuit pourrait être crucial pour une mobilité durable. Mais à l'heure actuelle, ce futur semble mettre une pause.







