Un policier de la Police de l’Air et des Frontières (PAF) de Nice a été mis en examen et incarcéré, tandis qu'un second se prépare à être convoqué par un juge, pour des soupçons de corruption liés à un réseau de narcotrafiquants. Ces agents auraient touché jusqu'à 1000 euros à chaque passage de drogues, facilitant ainsi leur circulation à l'aéroport de Nice, importante plaque tournante dans le sud de la France.
Cette affaire, si les allégations se confirment, révèle une ampleur de corruption rarement observée dans les corps sécuritaires français. Selon des sources des médias tels que Le Parisien et RTL, ces pratiques auraient été actives de 2019 à 2024, impliquant des agents ayant déjà un historique de malversations.
Les éléments de l'enquête, dirigée par la police judiciaire de Nice, s'appuient sur des données issues de l'application de messagerie cryptée Sky ECC, désormais révélatrice de nombreux secrets. Le réseau de narcotrafiquants, principalement originaires de l'Est de l'Europe, aurait su tirer parti de la vulnérabilité de ces agents. Un des policiers a été placé sous détention provisoire après une garde à vue de 96 heures. L'autre, ayant un rôle moins président, sera convoqué bientôt, augmentant la pression sur les rangs des forces de l'ordre concernées.
Cette opération n'est pas un fait isolé. En 2020, une première vague d'interpellations avait déjà jeté un éclairage sur la complaisance de certains agents de sécurité. Alors que les autorités renforcent leurs efforts contre le trafic de drogue en France, des affaires comme celle-ci soulèvent des interrogations sur l'intégrité des institutions. Les avis des experts soulignent que des mesures de surveillance et de formation renforcées pourraient être essentielles pour prévenir de futurs abus.
Cette révélation intervient dans un contexte où d'autres affaires de corruption touchent également des établissements judiciaires, mettant en lumière l'ampleur du phénomène. Ces événements alimentent le débat public sur la nécessité d'une plus grande transparence au sein des forces de l'ordre, afin de restaurer la confiance du public.







