Lors d'une audition parlementaire, Guillaume Prévost, secrétaire général de l'enseignement catholique, a lancé un cri d'alarme concernant les pratiques de contrôle mises en œuvre par l'Éducation nationale. Il a dénoncé des « graves abus d'autorité » vécus dans les établissements privés sous contrat, principalement catholiques. Cette préoccupation survient dans un contexte où l'inspection des écoles a été intensifiée suite à des révélations choquantes sur des violences au sein de certaines institutions, comme l'exemple de Notre-Dame-de-Bétharram.
Depuis l'annonce du plan « Brisons le silence », l'ancien ministre de l'Éducation a déclaré que jusqu'à 40 % des établissements privés seraient inspectés d'ici 2027, un programme soutenu par son successeur, Édouard Geffray. En deux ans, plus de 850 contrôles ont déjà été réalisés, et l'objectif atteint pourrait dépasser les 1 000 d'ici la fin de l'année. Cependant, ces contrôles sont décrits comme étant « instrumentalisés » par Prévost, qui s'inquiète des conséquences sur la sécurité et la pérennité des écoles, notamment des petites écoles rurales.
Guillaume Prévost a partagé un incident particulièrement troublant où des inspecteurs ont interrogé un élève sur ses convictions religieuses en l'absence d'adultes, soulignant que cela constitue un grave manquement à l'éthique. Ce témoignage fait écho aux inquiétudes exprimées par des professionnels de l'éducation, dénonçant des méthodes jugées inappropriées et stigmatisantes, et conduisant à un climat de méfiance.
Les préoccupations soulevées par l'enseignement catholique rejoignent celles d'experts en éducation qui demandent une meilleure régulation des pratiques de contrôle, pour assurer à la fois la sécurité des élèves et le respect des particularités des établissements privés. Les députés ont été invités à prendre ces appels au sérieux en œuvrant pour une mission parlementaire visant à examiner les conditions de contrôle, décrites comme étant souvent déséquilibrées et peu transparentes.
Alors que le débat se poursuit, l'enseignement catholique reste ferme sur l'importance de rétablir un dialogue constructif avec les autorités, afin de garantir une éducation de qualité, respectant les valeurs et convictions de chaque établissement, tout en garantissant la sécurité et le bien-être des élèves.







